… stabilité des effectifs de la fonction publique : l’ensemble de ces mesures nous permettra de renouer le fil vertueux de la maîtrise de nos comptes publics. J’ai bien évoqué la stabilité des effectifs de la fonction publique et non leur baisse, comme l’opposition voudrait essayer de le faire croire ! L’adoption de ces mesures est la condition du redressement de notre pays.
Pour retrouver la voie de la croissance et de l’emploi, pour sortir de cette zone de turbulences extrêmement préoccupante et aborder l’avenir avec espoir et confiance, il nous faudra faire des efforts, lesquels ne seront acceptables que s’ils sont étayés par la justice. Cette ambition est au cœur du programme que vous nous avez présenté, monsieur le Premier ministre, avec le redressement productif, le redressement éducatif et les réformes structurelles. Cette ambition redonnera aux Français l’espoir d’un avenir meilleur pour eux et pour leurs enfants.
Oui, votre politique, nous le croyons, va permettre de libérer les énergies et la créativité, de retrouver le goût d’entreprendre, la volonté d’apprendre, la capacité d’innover et, vous avez insisté sur ce point, le dynamisme des territoires.
Il s’agit d’abord de s’attaquer au chômage et de redonner à Pôle emploi, privé de 1 800 postes durant le quinquennat précédent, les moyens d’agir. Avec l’embauche de 2 000 agents en contrat à durée indéterminée et le redéploiement de 2 000 postes, 4 000 personnes supplémentaires pourront accompagner les demandeurs d’emploi qui en ont besoin dans leurs recherches ou leurs formations en vue d’une reconversion.
Il faudra agir avec les régions, qui exercent la compétence de la formation – au lieu d’agir contre elles, comme ce fut le cas au cours des cinq ans précédents –, ainsi qu’avec les agglomérations qui, vous le savez bien, monsieur le Premier ministre, grâce à leur proximité, connaissent mieux que quiconque les besoins de leurs bassins d’emplois.
Il faudra aussi maintenir les contrats aidés, créer 150 000 emplois d’avenir, premier pas vers l’insertion professionnelle, et agir pour les jeunes et les seniors, avec la mise en place d’un des engagements du Président de la République, le contrat de génération. §
Ensuite, il nous faudra accompagner le formidable potentiel de nos PME-PMI : vous avez eu raison d’envisager de leur faciliter l’accès au crédit et d’encourager leur capacité d’innovation par la création de la Banque publique d’investissement. Nous devrons les accompagner dans leurs difficultés, pour leur permettre de trouver des solutions : tel sera le rôle, si j’ai bien compris, des vingt-deux commissaires au redressement productif dont la liste a été publiée ce matin, pour que la finance soit enfin au service de l’économie réelle.
Il vous faudra également ouvrir le chantier de la transition énergétique : c’est l’un des enjeux majeurs des prochaines années, à la fois gisement d’emplois et outil de la sauvegarde de notre environnement ; j’allais même dire qu’il s’agit d’un choix de société. Quoi qu’il en soit, sachez, monsieur le Premier ministre, que les sénateurs socialistes y sont très attachés.
Ensuite – je devrais dire : « avant tout », car j’évoquais tout à l’heure la nécessité de retrouver le désir d’apprendre –, une priorité s’impose : l’éducation, qui a été la grande oubliée, la grande maltraitée du précédent quinquennat !