Comment le nouveau dispositif du semestre européen pourra-t-il être efficace si nous ne respectons pas les orientations arrêtées en commun ?
Je voudrais, pour conclure, exprimer une deuxième inquiétude. Elle concerne le couple franco-allemand, dont nous avons vu la semaine dernière ce qui se passe lorsqu’il ne fonctionne plus : une coupure apparaît entre les pays du nord et les pays du sud de l’Europe, les grands pays parmi ces derniers négociant directement pied à pied avec l’Allemagne. Quand la France ne joue plus son rôle de pont entre les pays du Nord et ceux du Sud, personne ne le joue à sa place.
En réalité, l’Europe a besoin, pour son unité et son bon équilibre, d’une France qui converge avec l’Allemagne, c’est-à-dire qui retrouve à son tour le chemin de la compétitivité et de la croissance.
Mes chers collègues, la France doit faire le choix de l’Europe, non seulement en paroles, mais aussi en actes. C’est le meilleur service que nous puissions rendre à nos partenaires comme à nous-mêmes.