C’est un argument que je veux bien entendre et auquel je réponds bien volontiers – avec calme et plaisir, car les interventions que nous avons entendues cet après-midi avaient toutes une telle hauteur et une telle tenue qu’elles méritent qu’il y soit répondu avec la plus grande précision –, mais tout de même ! Dans son discours de politique générale, le Premier ministre a exposé la trajectoire de finances publiques que nous avons l’intention de présenter à l’Union européenne. L’objectif est d’essayer de ramener le déficit budgétaire à 3 % du PIB en 2013 – contre 4, 5 % aujourd’hui –, puis 0 % en 2017.
Certains disent que tout cela aura pour prix une « surfiscalisation » des Français. C’est du moins ce que j’ai entendu dans la bouche de certains des orateurs qui sont intervenus cet après-midi. Je rappelle quand même que la TVA sociale, comme la fausse taxe sur les transactions financières, qui est un vrai impôt de bourse, votées à la sauvette à la fin de la précédente législature, représentaient 13 milliards d’euros de prélèvements supplémentaires sur les Français !