Vous mettez en avant un véritable sujet. Si on ne fait rien, la rareté des terrains provoquera naturellement l’augmentation des coûts. Il est donc nécessaire de faire en sorte que la puissance publique s’impose pour réguler le marché.
Dans ma commune de Saint-Nolff, grâce à la loi SRU, aux procédures de zone d’aménagement différé et de zone d’aménagement concerté, il n’y a plus aucune opération privée. Il y a uniquement des opérations publiques d’aménagement, qui font certes appel au privé, mais en aval. C’est la collectivité publique qui maîtrise son développement et qui, de ce fait, maîtrise les prix. Pour moi, c’est une nécessité : la rareté contribue au renchérissement. Il faut donc travailler sur ce sujet.
Contrairement à ce que vous affirmez, il y a des terrains constructibles et urbanisables mobilisables, notamment dans les « enveloppes des villes ». Certes, il y a une logique qui voudrait que les terrains concernés soient desservis par une voirie et des réseaux. Mais, aujourd’hui, pratiquement tous les terrains situés en bordure de voie seraient potentiellement urbanisables. Ce serait une catastrophe pour notre aménagement du territoire. On est déjà allé trop loin !
Mon cher collègue, vous défendez l’agriculture. Or défendre l’agriculture, c’est aussi faire cesser l’étalement urbain.