Madame la ministre, il y a bien longtemps que nous n'avions pas eu l'occasion d'entendre un discours aussi prospectif sur l'aménagement du territoire et je m'en félicite.
J'insisterai sur l'importance des villes moyennes et des petites communes dans notre stratégie d'aménagement du territoire. L'enjeu que notre président Daniel Raoul résume par la formule de « polarités secondaires d'équilibres » est essentiel. En effet, nous arrivons à la fin d'un cycle, celui des années 1980-2000 au cours duquel les grandes agglomérations se sont efforcées de rapatrier l'activité des territoires vers les centres urbains pour atteindre un seuil critique leur permettant de bien figurer dans la compétition européenne. Aujourd'hui nous rentrons dans une nouvelle étape : pour l'équilibre de nos territoires, il faut s'appuyer sur les villes moyennes, ce qui suppose d'abord que l'État les valorise dans son discours, ensuite que la fiscalité y favorise la réimplantation d'activités et enfin que soit garantie la transversalité des politiques d'aménagement du territoire en impliquant les différents ministères. C'est sur cette capacité à favoriser la cohérence de l'État que je souhaite vous interroger.