J'attire l'attention du Gouvernement sur la problématique des déserts médicaux. Le groupe de travail que je préside a constaté que les maisons de santé sont une réponse relativement bien adaptée - quoique couteuse - dans les seuls endroits où subsiste encore des professionnels de santé. Reste à trouver d'autres solutions sur les territoires où les médecins ainsi que les personnels médicaux sont partis ou vieillissants : nous serons amenés avant la fin de l'année à formuler des propositions concrètes dans ce domaine.
Par ailleurs sur le terrain j'ai été surpris de découvrir, dans bon nombre de petits villages, la qualité des maisons qui sont rénovées et restent inhabitées : ces demeures magnifiques sont donc menacées de dégradation rapide. Ne pourrait-on pas conduire des politiques permettant à des jeunes d'acquérir ces biens délaissés, dans des conditions leur permettant de ne pas s'endetter de manière excessive, comme pour l'achat des maisons neuves. A mon sens une telle orientation présenterait l'avantage de favoriser l'installation en milieu rural de jeunes en situation difficile. Pour ne pas limiter cette approche à son volet immobilier, il me parait en même temps essentiel de renforcer la vie associative pour répondre aux attentes culturelles, éducatives et sportives. Vous avez, Madame la ministre évoqué ce sujet de façon générale mais je souhaite attirer l'attention sur les mesures très concrètes qui peuvent permettre de revitaliser le monde rural et de limiter l'endettement des jeunes.