Nous voulons une politique de la pêche exigeante sur le plan environnemental, mais aussi plus dynamique, plus volontariste, plus proche des réalités économiques et humaines de la pêche artisanale que ne l’est le projet de réforme de la Commission.
Le Parlement européen doit maintenant se prononcer. Nul doute qu’il appuiera et, je l’espère, amplifiera les inflexions récemment obtenues à Bruxelles.
La politique de la pêche est pour nous un enjeu national de premier plan. La France compte encore 22 000 marins pêcheurs embarqués. C’est dire l’importance économique et sociale de ce secteur, sans compter son impact sur l’équilibre des territoires dans les principaux secteurs portuaires de notre pays et les emplois induits, au nombre de 20 000. C’est dire que, pour chaque marin embarqué, il y a pratiquement un autre emploi sur la terre ferme.
L’idée selon laquelle nous pêchons trop doit être réexaminée, et pas seulement pour nos territoires ultramarins : elle n’est pas vraie dans l’absolu ; elle est relative à certaines des espèces pêchées dans certaines eaux, à des degrés divers selon les espèces.