Ainsi fut la campagne présidentielle : un véritable trompe-l’œil !
Et pour durer jusqu’aux législatives, notre nouveau Premier ministre demanda à la Cour des comptes un audit, osant affirmer : « Je ne connais pas la situation réelle du pays. »
La Cour, je le rappelle, certifie les comptes de la nation depuis 2006. Elle vient de rendre son verdict. Que dit-elle ? Eh bien, ce que tout le monde savait, reconnaissant de facto les efforts et le courage du gouvernement précédent, qui a dû affronter une crise mondiale sans équivalent.
La Cour affirme, pour 2012, qu’il n’y a pas plus qu’à l’ordinaire de dérapage des dépenses, mais qu’il faut compenser des recettes plus faibles que prévu, d’environ 7 milliards d’euros.
La Cour trace des pistes : augmenter les recettes et diminuer nos dépenses, à parts égales, tout en renforçant la compétitivité de nos entreprises.
Voilà, chers collègues de la majorité : maintenant, vous savez ! Vous pouvez donc, comme Mme Lienemann, considérer que « le Gouvernement n’est pas à la botte de la Cour des comptes » – chacun appréciera ! – ou bien vous rendre à l’évidence.
Qu’allez-vous faire ? L’examen du prochain collectif budgétaire nous éclaire : 90 % de ces 7 milliards d’euros viendront d’impôts supplémentaires, 10 % seulement d’économies. Et vous supprimez la TVA sociale, qui permettait de taxer les importations…