Les amendements de Jacques Mézard pour ce dossier
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Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, en fidélité à la mémoire de notre collègue Henri Caillavet, …
(Applaudissements sur les travées du RDSE, du groupe CRC et du groupe socialiste et républicain.) Nous considérons qu’en cette matière, comme en bien d’autres, toutes les opinions sont profondément respectables.
Certains – et nous les avons beaucoup combattus – crient : « Laissez-les vivre ! » ; d’autres, « Laissez-nous mourir ! ». Le professeur Léon Schwarzenberg a écrit : « la souffrance est hideuse et puisque les moyens existent de l’apaiser, il faut en user sans hésiter ». C’est là tout l’enjeu d’un débat qui concerne par définition chacun d’entre...
Madame la ministre, au cours des débats, vous avez dit que le Président de la République était allé aussi loin que le permet l’état de la société française, que les débats publics, les concertations, le rapport du Conseil consultatif national d’éthique, le CCNE, avaient abouti à un consensus sur le contenu de ce texte et que l’engagement présid...
Nous n’en sommes pas certains, même si nous reconnaissons les avancées réalisées grâce à un certain consensus, pourtant si difficile à atteindre dans un domaine où l’idéologie n’est pas la bienvenue et où le respect de chaque personne doit avoir toute sa place.
Selon les sondages, une large majorité de Français se déclarent favorables à l’euthanasie. Il est vrai que la plupart des personnes qui ont fait l’objet de ces sondages étaient en bonne santé et que, lorsque le terme approche, les opinions peuvent changer.
Je peux entendre cet argument, que le rapporteur a rappelé la semaine dernière. Pour autant, même s’ils ne représentent qu’une minorité, la voix des malades qui veulent devancer la mort doit être entendue et leur volonté respectée.
Pourquoi refuser à une personne la possibilité de choisir ? De quel droit lui interdire ce qui, pour elle, constitue une délivrance ? N’est-ce pas son ultime liberté ?
Lorsqu’une personne souffre au point de vouloir mettre un terme à une existence qu’elle juge insupportable, il est important de lui en reconnaître le droit et de lui permettre de ne pas se suicider dans la clandestinité. Il ne s’agit pas d’opposer les soins palliatifs à l’assistance médicalement assistée ni de banaliser cette pratique, mais d’a...
Plus de trente ans après, le sujet est toujours extrêmement douloureux, complexe, même s’il est de moins en moins tabou. Aussi, la présente proposition de loi est, aux yeux de certains d’entre nous, imparfaite, ou au moins incomplète. Pour autant, ce texte a pour objectif de remettre la volonté du patient au cœur des débats. Il renforce notam...
Pour toutes ces raisons, la majorité de notre groupe regrette que le texte que nous allons voter dans quelques instants n’ouvre pas de perspective nouvelle aux patients qui réclament, pour eux-mêmes et pour leurs proches, une fin de vie apaisée et digne. Aussi, je l’ai dit, les sénateurs du RDSE, à une très large majorité, à l’exception de not...