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Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, l'ordre du jour du Conseil européen des 21 et 22 mars est à nouveau dominé par des sujets lourds correspondant à de forts enjeux géopolitiques : la situation en Ukraine et celle, tout aussi tragique, au Moyen-Orient. Par manque de temps, c'est la seule Ukraine qui sera l'objet de mon intervention. De toute évidence, l'évolution du conflit ukrainien exige que les dirigeants européens se parlent et s'efforcent de définir sur le sujet une ligne claire pour une action commune efficace. Cette réunion devrait fournir une nouvelle occasion pour le faire. Dans cette ...
Quoi qu'il en soit, ceux qui les attendaient avec impatience vous félicitent et vous remercient. Vous avez évoqué l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne, en essayant de nous expliquer que ses effets sur le marché seraient mineurs. Quid de la PAC et du marché unique ? L'Ukraine est un grand pays agricole et son adhésion représenterait nécessairement un défi. Qu'en pensez-vous ? Le processus d'adhésion prendra certes des années, mais nous devrons être très vigilants.
...ctures entre les communautés qui les composent. L'Union doit également renforcer en urgence ses efforts en matière de défense pour protéger ses intérêts et sa sécurité, dans un contexte où ceux-ci sont directement menacés par le comportement agressif de la Russie et où un désengagement total des États-Unis sur le continent n'est malheureusement pas à exclure. Il y a fort à parier que l'aide à l'Ukraine et la perspective européenne que certains souhaiteraient lui offrir seront surtout au cœur des discussions entre chefs d'État et de gouvernement cette semaine, compte tenu des menaces de blocage agitées par la Hongrie. À cet instant, mon propos pourra paraître iconoclaste à certains. En effet, on présente en général le soutien à l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne, ou en tout cas à l'o...
... propres. Une taxe sur les produits financiers a été évoquée dans le passé, un sujet porté par Alain Lamassoure. Où en est-on concrètement ? Je suis personnellement persuadé que cette taxe demeure pertinente. Par ailleurs, je découvre que la Présidente de la Commission, Mme von der Leyen, qui comme à son habitude prend des décisions unilatérales, vient d'annoncer 83 milliards d'euros d'aide à l'Ukraine. Je ne remets pas en cause la légitimité de cette aide, mais j'insiste sur son niveau important. À quel niveau la France contribue-t-elle aujourd'hui au budget européen, étant historiquement un contributeur net ?
Disposons-nous d'évaluations sur le résultat des sanctions prises contre la Russie ? Ont-elles porté leurs fruits ? Je crois qu'un état des lieux est nécessaire, d'autant que ces sanctions ont des conséquences dans les pays qui les appliquent. Le Conseil européen a décidé un soutien macro-financier de 18 milliards d'euros en 2023 au bénéfice de l'Ukraine pour que ce pays finance ses services publics essentiels et remette en état ses infrastructures. Comment cette enveloppe est-elle financée ? Qui lui apporte les garanties nécessaires ? Quelle est la participation de la France ?