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Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, dans La Tête d ’ obsidienne, André Malraux écrit : « L’art est la présence dans la vie de ce qui devrait appartenir à la mort ; le musée est le seul lieu du monde qui échappe à la mort. » Cette part d’immuable et d’immortalité de l’œuvre d’art prend tout son sens lorsqu’il s’agit de restituer des œuvres d’art aux ayants droit de collectionneurs juifs spoliés par les nazis et, très souvent, déportés. Je tiens à saluer ici la volonté politique qui anime à ce sujet le Gouvernement depuis 2018 et le consensus qu’a suscité ce projet d...
Je partage vos propos sur le musée d'Abou Dhabi. Beaucoup de musées font l'objet de demandes plus ou moins formelles de restitutions. J'ai eu l'occasion de rencontrer des délégations de Mongolie qui demandaient, non pas la restitution, mais des fac-similés de haute qualité de documents historiques détenus par la France. Notre capacité technologique à reproduire des objets qui ont été détruits est exceptionnelle. Que pensez-vous d...
...isé que les dépenses de sécurisation et d'assurance pour le transport étaient considérables et n'étaient pas abordables pour leurs institutions muséales. Au Bénin, les chercheurs reconnaissent que si certaines oeuvres béninoises ont bien été volées par les colons français, leur pays ne pourrait pas aujourd'hui les accueillir. La France devrait donc, en plus de restituer, payer la construction du musée et prendre en charge ses coûts de fonctionnement et d'entretien. La copie existe depuis des siècles. Durant la Renaissance, on faisait des copies des travaux des grands sculpteurs grecs ou romains qui sont ensuite devenues de véritables oeuvres sans que cela ne pose de problème. Notre sens de l'authenticité me fait parfois un peu peur. La flèche de Notre-Dame de Paris sera une reproduction à l'i...
...'aide de Marc Ladreit de Lacharrière. Vincent Eblé et moi avons rédigé un rapport sur France-Muséums : il était clair que le Louvre Abu Dhabi a été fait avec l'argent de cet émirat, et non du Louvre. Si nous imaginons un Louvre d'Afrique, il faudrait en trouver le financement. À ce propos, Marc Ladreit de Lacharrière nous avait annoncé qu'il souhaitait léguer un jour ses collections notamment au musée du Quai Branly, s'inscrivant dans ce patriotisme patrimonial. S'agissant du droit de préemption exercé par l'État, j'ai longuement échangé avec Mme Le Floc'h, propriétaire du pleurant du tombeau de Philippe le Hardi. Il se trouve que, voulant le vendre, le Conseil d'État a décidé que cette oeuvre n'avait jamais cessé d'appartenir à l'État. Le risque est que se crée un marché noir. D'autant que M...
...is le théâtre et la musique. Toutefois, la logique économique de ces différentes formes d'art diffère. Le théâtre est essentiellement financé par les produits de la vente de billets ainsi que par les subventions des collectivités territoriales et de l'État. Dans le domaine musical, il est possible de bénéficier des bénéfices retirés de la commercialisation des enregistrements, etc. S'agissant du musée de l'histoire de l'immigration et de l'aquarium tropical du Palais de la Porte Dorée, qui est très visité...
C'est, en effet, un véritable élément d'attractivité ! La fusion du musée et de l'aquarium au sein d'un établissement unique a permis une mutualisation des moyens, et notamment de la billetterie et du gardiennage. Si cet établissement peut paraître comme étant fait de bric et de broc, il présente au moins l'avantage de permettre une rationalisation des moyens.
Vous engagez une politique de développement intense du Louvre, avec les travaux de rénovation du bâtiment, l'Hôtel de la Marine, l'antenne de Lens... Pouvez-vous nous donner quelques précisions sur le financement et la rentabilité de ces initiatives louables mais risquées ? Pouvez-vous également préciser la politique d'acquisitions du Louvre Lens ? Enfin quelle sera la contribution financière du musée du Louvre au projet de l'Hôtel de la Marine dont le budget varierait entre 50 et 80 millions d'euros ?
Qu'en est-il des annonces du Premier ministre et du Président de la République relatives à l'ouverture d'une antenne du musée d'Orsay en Normandie, qui pourrait constituer une concurrence directe pour les musées financés par les collectivités territoriales ? Le musée d'Orsay mène-t-il une politique particulière en matière de conservation du patrimoine industriel et d'histoire industrielle chère à Madeleine Rebérioux dont j'étais l'élève ?