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Interventions sur "États-unis" d'André Vallini


6 interventions trouvées.

M. Tertrais a estimé que le narratif du retrait américain était erroné. Il me semble que vous y allez un peu fort. Je me souviens des déclarations du président Obama, confirmés par le président Trump, qui annonçaient un retrait d'Europe. Certes, le narratif a changé car la guerre en Ukraine a éclaté et les États-Unis sont de retour dans les mots. Mais le pivot vers l'Asie fait toujours partie de la stratégie américaine. M. Gomart, paraphrasant Barbara, a rappelé que le temps perdu ne se rattrape jamais. Une question me taraude : comment expliquez-vous le réarmement si important et si rapide de l'Allemagne entre 1935 et 1939 ? Je sais qu'il s'agit d'une question historique qui a peu à voir avec notre débat. M...

Les États-Unis s'éloignent, en effet, et se tournent vers l'Asie-Pacifique - pas seulement depuis M. Trump. La Russie reste menaçante, la Chine devient agressive, la Turquie pose problème, le djihadisme aussi... Beaucoup reprennent la formule de M. Stoltenberg selon laquelle il faut européaniser l'OTAN. Cette formule est assez creuse : que signifie-t-elle sur le plan militaire ?

...rtes de l’Europe, à coups de désinformation et d’opérations obliques. Elle essaie de déstabiliser les pays européens de l’intérieur, notamment en périodes électorales, mais pas seulement. Cependant, elle reste une puissance économique dont le PIB est à peine égal à celui de l’Espagne et dont le budget militaire s’élevait, en 2018, à 61 milliards de dollars, quand celui des membres de l’OTAN, hors États-Unis et Canada, s’établissait à 282 milliards de dollars. Certes, l’annexion de la Crimée et l’ingérence russe dans le Donbass ukrainien ont semé l’effroi dans les pays voisins. À cet égard, l’OTAN a bien fait de lancer des manœuvres militaires dans les pays baltes. Avec leurs sanctions, les Occidentaux prennent le risque de pousser la Russie dans les bras de la Chine, mais nous ne saurions montrer l...

Certes, le désintérêt américain pour l’Europe a plus d’une fois été démenti par l’histoire, et nous savons bien que l’investissement militaire des États-Unis sur notre continent n’a jamais été réduit et que leurs liens commerciaux, financiers et économiques avec l’Europe occidentale sont, à ce jour, plus forts que ceux qu’ils entretiennent avec l’Asie. Si les Américains sont en Europe, c’est aussi parce qu’ils y ont intérêt, et ce depuis longtemps. Le plan Marshall n’était pas désintéressé ! Pour autant, il serait déraisonnable de ne pas réfléchir au...

Au moment où l'OTAN s'« européanise », avec le « rééquilibrage » des Etats-Unis vers la zone Asie-Pacifique et le retour de la France au sein du commandement militaire intégré, l'Europe de la défense a-t-elle encore un sens ? Voyez-vous une contradiction entre l'« européanisation » de l'OTAN et l'Europe de la défense ?

Vous avez rappelé qu'entre 1945 et 1949 la plus grande crainte des Européens était un départ des soldats américains du continent européen face à la menace soviétique et que la signature du traité de l'Atlantique Nord avait contribué à rassurer les Européens. Depuis 1949, la défense de l'Europe est assurée par l'OTAN. Avec le recentrage des Et...