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Interventions sur "hectare" d'Angèle Préville


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...ion d’humus, à base d’argile et d’eau. Il est nécessaire de repenser globalement les écosystèmes en termes de fonctionnalités et de naturalité, sous peine de manquer complètement nos objectifs communs. N’oublions pas non plus la préservation des écosystèmes encore naturels, qui présentent une biodiversité importante et un fort captage de carbone. C’est une priorité. En Allemagne, ainsi, 200 000 hectares de forêts sont intégralement protégés, avec un objectif à terme de 500 000 hectares. Nous ne pouvons pas nous contenter, en France, de 20 000 hectares de réserves biologiques intégrales, alors que nous disposons d’un potentiel extraordinaire à préserver absolument.

Les efforts doivent être partagés. Nous vivons des situations nouvelles : dans le Lot, par exemple, il y a des emplois à pourvoir, mais il n'y a plus de logements à louer ni à vendre. Comment une commune rurale, qui dispose, pour les dix ans à venir, d'un demi-hectare pour cinq maisons, peut-elle s'en sortir ? Ce carcan handicape les territoires ruraux. Ma seconde question porte sur la renaturation. Sur certaines friches anciennes, la nature a repris ses droits. Seront-elles comptabilisées dans les friches disponibles ?

...velopper un tel territoire, où nombre d'emplois ne sont pas pourvus, où les droits à construire seront peu importants et dont les terres agricoles sont pauvres ? Les élus ne comprennent pas que l'on ne puisse pas accorder des permis de construire quand il y a des demandes. Il n'y a plus rien à louer ni à vendre. La crise de la Covid-19 a tout changé, les maisons se sont vendues vite. Les 200 000 hectares de friche que vous avez cités sont-ils pollués ? Déjà construits ? En outre, quand un terrain a été abandonné depuis plus de deux ans, il a été reconquis par la nature et la biodiversité. Faut-il le renaturer ? Cela ne va-t-il pas à l'encontre de nos objectifs ?