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Le projet du rapport est de se former une vision des futurs possibles des interdépendances entre la France et l'Allemagne à partir des tendances en cours. Il est principalement consacré à la stratégie allemande en gardant toujours la France en ligne de mire. Les trajectoires des deux pays ont été opposées pendant la majeure partie des années 2000. L'Allemagne exporte et dispose d'excédents extérieurs considérables, qu'elle accumule tandis que la France s'enfonce dans le déficit. Le solde commercial allemand a été l...
L'Allemagne dispose en effet d'un tissu de PME plus solide. On peut opposer la France des grandes entreprises à l'Allemagne de la moyenne industrie. La position de marché des grandes entreprises françaises peut être un problème parmi les très nombreuses difficultés qu'il faut résoudre pour que nos PME grandissent. Il n'est pas sûr, inversement, que les PME allemandes puissent résister à une banalisation du r...
...argne nette. Cette mécanique n'est pas sans poser des problèmes dans un monde de déséquilibres macroéconomiques et financiers. La crise grecque illustre assez ce point. Par ailleurs, cette utilisation de l'épargne n'est pas favorable à une augmentation de la croissance potentielle. L'augmentation des inégalités est un trait commun aux pays développés confrontés à des concurrences nouvelles. L'Allemagne n'y a pas échappé. Au contraire, les inégalités y ont davantage augmenté qu'en France. Un retour à une croissance forte permettrait l'inversion de cette tendance mais il ne s'annonce pas.
À cet égard, la France et l'Allemagne partagent des contraintes communes et, si elles y répondent différemment, c'est plus en apparence que sur le fond. La consolidation des chiffres d'affaire réalisés par les firmes des deux pays hors de leurs frontières nationales rapprocheraient sans doute les images très contrastées qu'on se forme quand on n'observe que les exportations. Dans les deux cas, il s'agit de redéployer les activités ...
a déploré le malaise au sein du couple franco-allemand, soulignant la divergence de la stratégie choisie par l'Allemagne depuis le tournant des années 2000. Il a observé que les hésitations de chacun face à la crise témoignaient d'un réflexe non-coopératif consistant à rechercher les « bénéfices du passager clandestin », c'est-à-dire à se laisser « tirer » par les partenaires en faisant le minimum d'effort. Il a rappelé les conclusions du rapport récemment adopté par la délégation sur le contenu en importations de...