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...s moyens ni le même nombre de places et d'enseignants. Vous aurez ainsi toujours plus de difficultés à Dijon ou à Clermont-Ferrand que dans les universités parisiennes ou dans celles d'autres grandes métropoles. Hier, nous avancions des solutions en termes de contrainte ou d'incitation, mais le vrai enjeu pour l'université, c'est d'ouvrir les vannes ! Même si on imposait une contrainte pour les étudiants, elle ne s'appliquerait qu'à ceux qui entrent en première année à partir de maintenant ; nous en verrions donc les résultats en 2033 ou 2034 ! Il faut ouvrir les vannes des universités ; c'est le meilleur moyen pour avoir demain des médecins. Et il faut un rééquilibrage territorial. De ce point de vue, le numerus apertus n'est une bonne idée. Il vaudrait mieux donner des moyens suffisant...
...oposition de loi que nous examinons cet après-midi et à remercier le président Laurent Lafon, le rapporteur Jean Hingray et Pierre-Antoine Levi pour le travail accompli. Madame la ministre, notre éminent collègue Pierre Ouzoulias a commencé son propos en dressant un état des lieux des universités. Il a raison : il convient de tenir compte du contexte, du quotidien et de la réalité. D’abord, les étudiants entrent à l’université essorés par Parcoursup ! Certains d’entre nous, en tant que parents, l’ont expérimenté et peuvent décrire toutes les difficultés que cela engendre. Ensuite, malgré votre plan en faveur des universités, et même si nous faisons crédit à vos bonnes intentions, madame la ministre, ils sont confrontés à un cadre d’études à revoir. Je repose la question : quel est l’état actuel...
...inistre, que vous soyez issu d’un milieu métropolitain, urbain ou rural. Le dispositif que nous examinons aujourd’hui est utile – il fallait y penser et c’est pourquoi nous lui apportons le soutien le plus total –, mais il serait judicieux de l’élargir à d’autres domaines. Je pense en particulier aux transports. On parle beaucoup de décarbonation et de mobilités, mais je peux vous assurer qu’un étudiant qui se trouve dans un territoire rural isolé est pénalisé et subit davantage de contraintes que les autres aujourd’hui. L’avenir de ce pays – c’est valable depuis plusieurs siècles et cela le restera longtemps – dépend évidemment du traitement que l’on réservera à nos étudiants !
Je ne reviendrai pas, comme l’a fait Bernard Jomier, sur ce qui s’est passé voilà trente ans ou quarante ans. Au tournant des années 1990, on a baissé le numerus clausus uniquement pour faire des économies de sécurité sociale. On a sacrifié des vagues d’étudiants qui nous seraient bien utiles aujourd’hui. Monsieur le ministre, cette journée est historique. Je veux que nous prenions date, tous les deux, devant notre assemblée. On nous a raconté qu’à la fin du numerus clausus, tout irait bien. Et on invente ce qu’aucun de nous n’aurait été capable d’imaginer voilà six mois : le numerus apertus. En attendant le numerus proximus