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Interventions sur "migratoire" de Bruno Retailleau


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Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, les désordres migratoires actuels ne sont sans doute que les prémices de secousses telluriques bien plus violentes à venir, en raison des dérèglements climatiques comme géopolitiques, ainsi que des déséquilibres démographiques. Dans le monde occidental, beaucoup de gouvernements, de droite comme de gauche, durcissent considérablement leur législation nationale. Dernier en date, M. Scholtz a présenté un projet de loi en ...

M. Bruno Retailleau . Dans tous les pays d'Occident, la demande de fermeté provient en réalité des classes populaires, et non des classes aisées qui ont les moyens de se protéger des conséquences du désordre migratoire en mettant leurs enfants dans les bonnes écoles et en habitant les beaux quartiers !

...rprétation parfois très créative des traités, et la démocratie, la souveraineté populaire. Retourner systématiquement les droits individuels contre la souveraineté populaire, cela n'est pas, cela n'est plus l'État de droit ! C'est la raison pour laquelle nous voulons un référendum et une révision de la Constitution, pour rendre aux Français cette capacité de décider par eux-mêmes de la politique migratoire française.

... de l'année, et nous attendrons de voir ce qu'il advient de cette révision constitutionnelle. Un mot, enfin, sur le tabou politique et le « en même temps ». Je disais qu'il s'agit d'un double jeu : le non-dit de ce texte, c'est le contexte de son élaboration. Il aura fallu que vous soyez écartelé entre votre aile droite et votre aile gauche pour le défendre, mais le problème, c'est qu'en matière migratoire, le « en même temps » n'existe pas. Les signaux que vous enverrez au monde entier, que les filières percevront très bien, devront être d'une grande fermeté. Tout laxisme sera interprété comme un appel d'air.

..., alors qu’il baissait de 17 % en Allemagne et de 10 % en Europe. Amélie de Montchalin a superbement illustré le ciseau ouvert entre le flux européen, qui diminue, et le flux français, qui augmente. Ce débat est, en quelque sorte, la reconnaissance d’un échec, permettez-moi de vous le dire. Je sais très bien qu’il serait injuste de vous rendre coupable de tous les échecs en matière de politique migratoire, mais en politique, on est toujours comptable de ses choix et de ses décisions. Or, pendant l’examen du texte âprement défendu à l’époque par François-Noël Buffet, notre rapporteur, et par notre collègue Roger Karoutchi, vous avez systématiquement balayé d’un revers de main toutes les propositions du Sénat.

...’ai compris que le Président de la République avait dit plutôt « oui », puis j’ai entendu Mme Buzyn dire plutôt « non ». Aujourd’hui, c’est donc ni oui ni non ! §On ne sait plus où on en est. Mon sentiment est que vous n’avez pas, monsieur le Premier ministre, la majorité pour mener une politique de fermeté. Voilà la réalité ! Vous êtes non pas dans une logique de rupture en matière de politique migratoire, mais dans une logique de posture et de faux-semblants. Comme souvent sur des sujets pourtant importants, vous semblez faire, mais vous faites semblant ! Or l’immigration ne peut pas s’accommoder de faux-semblants, parce que c’est un sujet explosif. Explosif, d’abord, sur le plan démographique. Oui, mille fois oui ! Les chocs migratoires que nous avons connus il y a deux ou trois ans ne sont q...

C’est une mesure importante qu’il faut mettre en œuvre, et nous devons réintroduire le sujet de la migration et de ses effets dans le débat démocratique au Parlement. S’il n’y est pas débattu, il sera instrumentalisé ailleurs, dans la rue. La démagogie, mes chers collègues, cessera quand la démocratie reprendra ses droits, quand on mettra fin à l’impuissance publique et au fiasco de la politique migratoire française. Certes, celui-ci ne date pas d’hier, mais il faut en parler droit dans les yeux. Qu’est-ce qu’une bonne politique migratoire ? Ce n’est pas une politique qui se réduirait seulement à ses effets humanitaires. Un État, ce n’est pas une ONG, ce n’est pas non plus une église !

...bien sûr mettre en œuvre un plan massif de développement de l’Afrique, associant les collectivités, car le regard de territoire à territoire me semble être le plus efficace, mais il faut aussi que nous exigions une conditionnalité, par exemple en matière de laissez-passer consulaires. Les choses doivent être claires : pas de laissez-passer consulaires, pas d’aide au développement ! Une politique migratoire est faite de trois composantes, mes chers collègues : des frontières maîtrisées, des lois appliquées – quand moins de 10 % des déboutés du droit d’asile sont expulsés, peut-on dire que la loi est appliquée ? Non ! – et des valeurs républicaines. S’agissant, d’abord, des frontières, il me semble que nous avons besoin d’un triple contrôle : le premier se trouve dans la profondeur des pays de trans...