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Interventions sur "débris" de Bruno Sido


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Lors de notre périple aux États-Unis en 2012, nous avons appris que les Américains possédaient plusieurs radars assez précis, leur permettant de localiser les débris de dix centimètres. Nous n'en savons pas davantage. En ce qui la concerne, la France possède un radar GRAVES, en cours de modernisation, mais qui ne regardera pas grand-chose car il passe au-dessus de nous. Au contraire, les Américains connaissent les débris présents tout autour de la Terre, mais nous ignorons jusqu'à quelle taille ils sont en mesure de les identifier. Il y a cependant une bonne ...

...us avons en effet, avec Catherine Procaccia, consacré une dizaine de pages à ce problème dans le rapport sur la politique spatiale que nous avons rédigé l'an dernier pour le compte de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques. Nous avons inséré dans ce rapport des représentations, réalisées par la NASA, qui montrent de manière frappante la multiplication de ces débris au cours des trente dernières années : vous pouvez voir sur la première page la situation en 1980 et sur la seconde l'aggravation considérable de la situation en 2009. (Les schémas reproduits aux pages 110 et 111 du rapport n° 114 (2012-2013) de Mme Catherine Procaccia et M. Bruno Sido sur les enjeux et perspectives de la politique spatiale européenne, fait au nom de l'Office parlementaire d'év...

...e potentiel de collision. Les orbites les plus intéressantes, situées entre 400 et 800 km d'altitude, appartiennent au patrimoine mondial. En-dessous, on trouve des satellites militaires réalisant des opérations ponctuelles. Au-dessus, l'orbite géostationnaire présente peu de risques car la vitesse de rotation est identique pour tous les satellites. Les États-Unis n'ont pas intérêt à ce que les débris se multiplient ; ils seront donc enclins à nous prévenir des risques de collision. À la limite, il n'y a qu'à les laisser faire ! Un dispositif tel que le radar GRAVES nous permet toutefois de détecter des dangers que les Américains ne verraient pas et garantit la qualité de nos échanges équilibrés. Le nettoyage de l'espace est techniquement réalisable, mais il ne peut résulter que d'une action ...

La coopération internationale est indispensable pour la gestion de ces débris. L'Europe est en retard : elle ne possède qu'un vieux radar, qui ne peut que repérer les déchets de plus d'un mètre de long. Or, ces derniers sont létaux dès 10 cm, et même moins. La difficulté provient du regroupement de l'ensemble des satellites sur périmètre restreint. Seuls les États-Unis sont capables de localiser précisément les débris et de nous prévenir de leur proximité, afin d'ajuster l...

...'est pas militaire. S'il y a dualité en Europe, elle fonctionne du civil vers le militaire, et non en sens inverse comme aux États-Unis. Notre rapport ne portait pas sur le volet militaire mais nous avons rencontré le Commandant interarmées de l'espace qui nous a présenté cette structure récente qu'est le CIE ainsi que le dispositif de surveillance de l'espace, en ce qu'il surveille notamment les débris. A partir de 1 cm, un débris peut endommager très sérieusement un satellite. Un débris de 10 cm est létal, en raison de son énergie cinétique. Aller chercher les débris est délicat car cela soulève des questions de sécurité. La mutualisation avec les Allemands est effectivement problématique. On le voit dans le débat Ariane 5ME / Ariane 6. Les Allemands veulent s'imposer au plan industriel. Il...