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Les sujets que nous allons aborder touchent malheureusement un grand nombre de personnes. Ils sont propices aux idées reçues, voire aux idées fausses. Aussi, il me semblerait plus raisonnable d'attendre d'avoir les idées plus claires sur la conduite de nos travaux avant d'ouvrir nos auditions à tout public. J'ai quelque peu sursauté en entendant M. le rapporteur évoquer l'autisme. Nous ne pouvons pas éluder cette question, mais prenons garde de ne pas l'aborder sous l'étiquette de la psychiatrie, sous peine de rouvrir une guerre qui vient à peine de s'estomper. Une guerre qui ne concerne que des intellectuels n'est pas trop grave ; mais quand elle commence à concerner des parents et des enfants, c'est autre chose. Le fait de mélanger autisme et psychiatrie risque d'être v...
... établissements par handicap y est moins poussée et l'on fait en sorte que les enfants y soient heureux. On évoque souvent les autistes souffrant du syndrome d'Asperger, qui ont des capacités intellectuelles hors normes ; mais en réalité beaucoup d'autistes nécessitent un accompagnement très lourd et ne peuvent être scolarisés. Êtes-vous en mesure, dans le cadre de l'évaluation du troisième plan autisme, de dresser un bilan qualitatif de la prise en charge ? La question du dépistage précoce n'a pas été résolue.
En France comme ailleurs, l'autisme doit être abordé de manière empirique. La recherche est la priorité et la condition pour mettre en oeuvre une démarche épidémiologique. Je me félicite du changement de définition de l'autisme. Mais il n'appartient pas aux politiques d'entrer dans le débat médical. La recherche doit se poursuivre : comment, par exemple, expliquer la différence de prévalence entre les filles et les garçons ? Les a...