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... commission spéciale et son prédécesseur, Jean-Pierre Godefroy, ainsi que la rapporteur, Michelle Meunier, qui ont su conduire les débats en nous incitant à toujours approfondir notre réflexion sans jamais chercher à nous influencer. Bien que des positions divergentes s’expriment, tous les membres de la commission spéciale sont animés par la même exigence : lutter contre les réseaux et contre la prostitution, qui est un mal social dramatique, une forme d’esclavage moderne. On le sait, les personnes prostituées sont à 97 % des femmes étrangères, « importées » dans différents pays pour satisfaire les besoins d’une traite des corps qui représente sans doute ce qu’il y a de moins honorable dans notre société. Cela étant, nous avons auditionné des représentants de la minorité constituée de celles et ceu...
...s et ceux qui revendiquent le « travail sexuel ». Les solutions à apporter doivent être le plus efficace possible. Notre commission spéciale a travaillé dans un esprit constructif et je remercie Jean-Pierre Godefroy et Michèle Meunier qui ont, en toute honnêteté intellectuelle, poursuivi ce but. Mais bien des acteurs de la santé, qui ont rappelé les dégâts physiques et psychiques que provoque la prostitution, bien des acteurs de la justice, du maintien de l'ordre, nous ont dit rester perplexes quant à l'efficacité de la pénalisation du client. L'effet en est certes une diminution de façade, mais c'est qu'elle entraine les prostituées dans la clandestinité, et dans une solitude qui les fragilise encore plus. Les témoignages se rejoignent pour dire que la contrainte est encore plus forte, tant dans les...
Qu'il n'y ait pas d'ambiguïté. La prostitution est pour moi une ignominie sociale et le trépied, ainsi que vous l'avez rappelé, madame la ministre, de la mafia internationale qui s'alimente du trafic d'êtres humains, de drogue, d'armes. J'ai été un membre assidu de cette commission et ne puis laisser dire que toutes les associations féministes sont favorables à ce texte. Le planning familial, qui n'est pas la moindre d'entre elles, est contr...
Je remercie le président et la rapporteure d'avoir conduit nos travaux avec une telle ouverture d'esprit : vous nous avez incités à réfléchir sans chercher à nous influencer. La France est abolitionniste, mais non sans ambiguïté. Les personnes prostituées ont des droits sociaux et des devoirs fiscaux. Qu'en sera-t-il si la mesure phare de ce texte est adoptée ? La prostitution a changé de visage, nous n'en sommes plus à la rue Saint-Denis : 90 % des personnes prostituées sont des étrangers, des victimes de la traite, des esclaves modernes. Nous avons la responsabilité de proposer des solutions à ce que Robert Badinter qualifiait de « mal social dramatique ». Tout en respectant les arguments des travailleurs du sexe, qui revendiquent de pouvoir exercer librement leur ...
Nous sommes tous d'accord sur le constat ; au-delà des pétitions de principe, il nous incombe d'apporter à la prostitution des réponses pragmatiques.
Nous poursuivons tous le même but, il n'y pas les vertueux d'un côté, les méchants de l'autre. Je réfute la comparaison entre l'interdiction de la prostitution et l'interdiction de la consommation de tabac ou d'alcool.
La pénalisation du client, un signal fort ? Je crains qu'elle soit surtout contreproductive : on va jeter ces femmes dans la clandestinité, la prostitution continuera de prospérer sur internet ou dans les salons de massage. Ce n'est pas rendre service à ces femmes qui sont des esclaves modernes. Renforçons plutôt la lutte contre la traite, avec des mesures efficaces comme l'octroi d'autorisations de séjour.
Cette proposition de loi nous pose de nombreuses questions, en particulier sur l'action contre les réseaux de prostitution : sachant que la quasi-totalité des personnes prostituées sont victimes de ces réseaux, comment être plus efficaces contre cet esclavage et cette traite tout à fait inacceptables ? Gardons-nous, en particulier, de ne pas rendre ces réseaux plus clandestins encore : à Ambroise Paré, les équipes médicosociales nous ont alertés contre ce risque. L'exemple suédois n'est pas sans équivoque : la prosti...
Vous intervenez dans les appartements et vous nous dites qu'il reste de la prostitution dans la rue : en connaissez-vous la proportion ? Comment pouvez-vous être certain que la pénalisation du client n'a pas rendu la prostitution plus clandestine ?
Je m'interrogeais sur une forme de prostitution que nous connaissons en France, qui se déroule en extérieur, dans les bois, dans des camions...
Personne ici ne défend la prostitution, nous cherchons à mieux la comprendre.