Photo de Cécile Cukierman

Interventions sur "étudiant" de Cécile Cukierman


7 interventions trouvées.

...n semblant de démocratie subsiste dans notre pays, il convient de s'assurer de la présence d'au moins deux listes dans les villes où c'est possible – le pluralisme, cela ne fait pas de mal. Vos arguments, madame la ministre, ont, c'est vrai, un côté « fin du monde ». Depuis hier, tout le monde souligne qu'un certain nombre d'élus sont des retraités, sans parler de la question de l'engagement des étudiants. De fait, je ne suis pas certaine qu'en offrant la possibilité aux salariés candidats de demander un congé électif – encore faut-il qu'ils se sentent suffisamment à l'aise dans leur entreprise pour le faire –, on mette à mal l'économie de notre pays ! Comme je l'ai dit hier dans mon intervention en discussion générale, il conviendrait également de se demander si, à un moment donné, la richesse ...

...e nationale supérieure des arts et du design de Saint-Étienne. Certains de vos propos invitent à un peu de mesure et de réflexion collective. Je considère comme un excès de langage votre affirmation : « De ces écoles ne sortent que des artistes qui sont de futurs chômeurs ». Ces écoles ont la volonté de faire évoluer une partie de leurs formations et de développer la professionnalisation de leurs étudiants. S'agissant de l'enjeu du design dans nos politiques publiques, vous avez fait état de la question des gilets jaunes, du besoin de projets et du besoin d'accompagner les questionnements. Pour n'exclure personne de ces pratiques de projets, ne serait-il pas nécessaire de repenser toute la formation des citoyennes et des citoyens ? Cette formation va au-delà de la formation scolaire. Il s'agit de...

...ession que les auteurs de cet amendement sont en train de découvrir un nouveau monde alors que, comme on vient de le rappeler, cela fait plus de vingt-cinq ans, et parfois même davantage, que certaines listes universitaires sont soutenues par des associations. En tant que telles, ces listes sont évidemment interdites. Leur existence n’est possible que si elles sont soutenues par des associations étudiantes – que l’on peut apprécier ou pas et combattre d’ailleurs, car c’est l’enjeu même d’une élection – que l’on peut qualifier de communautaires : l’Union des étudiants juifs de France, l’Union générale des étudiants de Tunisie, l’Union des étudiants créoles dans telle UFR de telle université, l’union de telle ou telle contrée, autant de listes qui pourraient remettre en cause le caractère un et ind...

...cer des faits qu’il faut bien entendu condamner et face auxquels il faut agir, et de vouloir légiférer sur ce qui ne constitue que quelques exceptions – pardonnez-moi l’expression –, on jette l’opprobre sur tout ce qui peut se passer à l’université, sur ce qui s’y est passé et ce qui s’y passera demain. Je crois que les élections à l’université contribuent d’une certaine façon à la formation des étudiants : ce sont des moments de rencontre, mais aussi de confrontation parfois. On y croise certes des organisations communautaires, mais d’autres sont davantage de nature politique, et c’est ainsi. Les étudiants choisissent leurs représentants et, jusqu’à présent, nous n’avons assisté à aucune dérive. Alors, n’insistons pas sur ce sujet, qui ne pose aucun problème.

...le cadre sera fixé – l’on est pour ou l’on est contre. Mais, en l’occurrence, ce n’est pas ce que vous défendez. Ce que vous proposez, ce n’est certainement pas la laïcité version Atatürk : c’est une aseptisation totale de l’université, où l’on ne pourrait plus exprimer la moindre opinion politique, spirituelle, religieuse ou philosophique. En somme, c’en serait fini de cette rencontre entre des étudiants et des étudiantes désireux de se confronter au réel, à des idées, à des vécus et à des enseignements différents pour se construire, bâtir leur réflexion et, ce faisant, devenir pleinement citoyens.

Vous mentionnez l’adhésion à une opinion politique, religieuse ou philosophique : c’est bien de cela que vous parlez. Vous vous réfugiez derrière l’égalité entre les hommes et les femmes : eh bien, parlons-en ! Parlons de ces étudiants qui, en début d’année, déambulent par dizaines dans les couloirs des universités en scandant des chansons paillardes ou pornographiques – selon le point de vue – pour mettre la pression sur les jeunes filles ! Parlons-en, de tout cela !

Mme Cécile Cukierman. Ce n’est certainement pas en nous donnant, avec un tel amendement, des leçons sur la laïcité version Atatürk que l’on améliorera la vie des étudiantes et des étudiants dans notre pays !