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...naît de moins en moins le sens de la mesure, nos discussions s’hystérisent inévitablement. Les uns et les autres se sentent poussés dans leurs retranchements, au point que leurs paroles peuvent dépasser leurs pensées respectives. Non, la langue et la culture françaises ne sont pas en train de s’effondrer. Non, l’écriture inclusive n’est pas l’alpha et l’oméga de l’égalité entre les femmes et les hommes. En la matière – j’en demeure convaincue –, le véritable combat est celui de l’égalité salariale. Sur ce front, il y a encore beaucoup à faire. La langue permet de communiquer et donc de faire société. Elle fait de l’homme cet « animal politique » dont parlait Aristote. En ce sens, elle constitue un sujet éminemment politique. Je ne saurais dire le contraire : ma mère, Catalane, a appris sa lan...
... sont, d’autres ne le sont pas. Je tiens donc à rétablir quelques vérités, au nom de mon seul groupe, car, ayant horreur que l’on parle pour moi, je me garde moi-même de parler pour les autres. Un point est fondamental pour nous : la langue et le langage nous permettent de faire société. Nous devons combiner en permanence dans notre réflexion le double enjeu de l’égalité entre les femmes et les hommes et de l’égal accès au savoir et à la maîtrise du langage pour toutes et pour tous, quelles que soient nos différences liées aux conditions sociales ou territoriales. C’est ce défi que nous devons d’abord relever ; or, en l’état, l’écriture inclusive n’y répond pas. Cela signifie-t-il que la langue française telle qu’elle est utilisée aujourd’hui est satisfaisante ? Nous n’irons pas jusque-là. ...
...rientation, de représentation, d’interdits subis, conscients, inconscients ; et nous savons le faire avec beaucoup de simplicité. Mais quand on en arrive à la question du monde du travail, ça bloque ! Pour ma part, je suis convaincue d’une chose – c’est pourquoi je parle de « nécessité » : si l’on n’arrive pas à accélérer et à transformer la réalité sociale dans laquelle vivent les femmes et les hommes, donc la place des femmes dans le monde du travail, tout le reste – je le dis au risque de choquer –, c’est du flan ! Autrement dit, on n’atteindra les objectifs fixés en matière de répartition des tâches dans le monde familial et intrafamilial que parce que les femmes seront socialement reconnues et traitées à égalité dans le monde du travail. Il faut cesser d’attendre ! Nous voulons une réell...