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...nt d’entrer dans le vif du sujet, je tiens à remercier le président du groupe Les Républicains, M. Bruno Retailleau, d’avoir permis l’inscription rapide de ce projet de résolution à l’ordre du jour de notre assemblée. Je sais également toute l’attention que portent à ce dossier le président du Sénat, Gérard Larcher, et notre collègue Catherine Dumas, présidente du groupe d’amitié France-Corée du Sud. Alors, pourquoi avoir pris l’initiative de cette proposition de résolution ? Deux raisons l’expliquent. D’une part, le Sénat trouve ainsi aujourd’hui une nouvelle occasion de montrer son engagement pour la paix et pour la résolution de ce que l’on appelle souvent les « conflits gelés », ces dossiers si complexes et douloureux qu’ils ont fini par sembler inextricables. D’autre part, si nous av...
...on démographique. Elle se manifeste par la baisse tendancielle des taux de natalité et de fécondité. Toutefois la population jeune reste importante et permet un accroissement démographique conséquent. La région passera de 87 millions d'habitants en 2012 à 107 millions en 2050. La différence continue donc de s'accroître, à un rythme moindre sans doute, entre une rive nord vieillissante et une rive sud qui n'a pas achevé sa transition. La principale difficulté, nous le verrons, c'est que les économies ne parviennent pas à offrir des emplois en nombre suffisant aux générations qui arrivent sur le marché du travail. La seconde mutation concerne les économies des pays du Maghreb qui sont assez dissemblables. L'Algérie et la Libye ont mis en place une économie de rente fondée sur les hydrocarbu...
...eb est un défi, car l'évolution de ces pays est une source d'inquiétudes mais c'est aussi une obligation. Il y aurait un paradoxe à réduire notre soutien au moment où ils entament une transition et où ils en ont le plus besoin. Ce serait là un message catastrophique pour la promotion de nos valeurs, alors qu'elles sont partagées par un grand nombre de personnes au Maghreb. Désormais les pays du sud de la Méditerranée peuvent faire d'autres choix en termes de coopération. L'Europe et la France doivent donc démontrer qu'elles sont en mesure de répondre à leurs attentes. En outre, elles ne peuvent se permettre de laisser s'instaurer dans leur proximité immédiate une zone d'instabilité, alors même que son développement économique pourrait être un facteur de croissance pour leurs économies.
...'aide bilatérale pour les pays pauvres. Celle-ci est une priorité du gouvernement ; or les sommes distribuées à chaque pays sont très faibles. Je comprends vos préoccupations quant à l'affichage. A New-York, lors de l'assemblée générale, les intervenants ont souligné le rôle de la France. Mais quid des autres maladies ? Le Président de la République avait besoin d'un effet d'annonce en Afrique du sud. Soit. Mais le niveau de notre engagement est-il raisonnable ? M. Fabius a noté notre suggestion, qui était d'étudier la possibilité de mobiliser des fonds européens. L'enthousiasme et la générosité des donateurs, à la Conférence de Bruxelles sur le Mali, mérite d'être saluée. L'effort est considérable. Mais aura-t-on le courage de dresser un bilan des actions passées ? On s'aperçoit aujourd'hu...
Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, une histoire brève du développement économique de la planète comporterait trois récits : celui de son incroyable accélération au Nord, à partir du XIXe siècle, avec la révolution industrielle ; celui de son basculement du Nord vers le Sud à la fin du XXe siècle, avec la crise économique au Nord et l’essor des pays émergents au Sud ; enfin, celui de la remise en cause de nos modèles de croissance au début du XXIe siècle, avec la diminution des ressources naturelles et les défis climatiques. Dans ce contexte, les relations entre le Nord et le Sud de la planète subissent actuellement quatre mutations majeures. L’inversion des pôles...
... tous, des instances de dialogue associant tous les acteurs du développement et, enfin, un pilotage politique renforcé. Voilà, monsieur le ministre, ce que nous attendons d’une politique de coopération rénovée. Si vous relevez ces défis, nous serons, bien entendu, à vos côtés ; mais cela voudra surtout dire que nous aurons réussi ensemble à renforcer le rôle de la France au cœur du dialogue Nord-Sud.