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Interventions sur "service civique" de Christine Prunaud


5 interventions trouvées.

Je suis défavorable, depuis l'origine, au SNU. Quel en est l'objectif ? L'engagement ne peut pas être obligatoire. Il existe déjà des structures, comme le service civique, que les parlementaires ont beaucoup soutenu. En outre, la question de l'encadrement de ces jeunes m'inquiète ; il faudra des professionnels. Pourriez-vous développer ces points ?

Je suis défavorable, depuis l'origine, au SNU. Quel en est l'objectif ? L'engagement ne peut pas être obligatoire. Il existe déjà des structures, comme le service civique, que les parlementaires ont beaucoup soutenu. En outre, la question de l'encadrement de ces jeunes m'inquiète ; il faudra des professionnels. Pourriez-vous développer ces points ?

Soyons clairs : aujourd’hui, le dispositif est vu comme un palliatif au chômage, manquant son objectif fondamental d’engagement civique. Tout ce qui aurait pu le sécuriser et le distinguer d’un emploi a été, selon moi, rejeté au nom même de cette non-substitution. Ainsi, être en service civique aujourd’hui, c’est parfois effectuer quarante-huit heures de présence par semaine, indemnisées 573 euros, dont 106 euros à la charge de la structure, sans cotiser pour les droits sociaux et sans bénéficier des acquis des salariés. Et ce n’est pas le manque budgétaire continu de l’Agence du service civique qui permet de lutter contre ce phénomène, comme l’a rappelé son président, Yannick Blanc, il...

Lorsque l’on parle du service civique et de sa relation à l’emploi, on est toujours au milieu du gué, comme l’ont parfaitement montré nos différentes interventions et les débats à l’Assemblée nationale. L’inscription des volontaires en service civique sur le registre unique du personnel rend en effet la frontière entre l’emploi et le service civique plus floue. Toutefois, cette mesure semble être une réponse adaptée à un problème ré...

...e autre ? Par ailleurs, j’admets être surprise. À l’Assemblée nationale, le rapporteur du texte, M. Hammadi, explique que l’intermédiation est amenée à disparaître et, pourtant, on l’inscrit dans la loi… Dernière source d’étonnement, le Gouvernement s’est évertué – je sais que le ministre y est très attaché – à expliquer que le texte doit permettre d’imperméabiliser la frontière entre emploi et service civique. Mais en parallèle, il prend le risque, par l’intermédiation, que certaines structures d’accueil ne deviennent de véritables boîtes d’intérim de volontaires, qui seraient des plates-formes de transition pour des personnes précaires en mission de service civique, mais occupant en réalité des emplois déguisés.