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Interventions sur "Éducation" de Colombe BROSSEL


7 interventions trouvées.

...nt interpellée sur l'inégalité de traitement que vous continuez à entretenir entre enseignement public et enseignement privé à Paris, mais aussi, de fait, sur la ségrégation que cela contribue à alimenter. Ma question est simple : quand et comment les fermetures de classes dans l'enseignement privé seront-elles discutées dans un cadre aussi démocratique que ne l'est le conseil départemental de l'éducation nationale (CDEN) du premier degré pour l'enseignement public ? Quand et comment comptez-vous assurer cette transparence, notamment vis-à-vis des élus, au service d'une gestion qui ne soit pas inégalitaire et inéquitable pour l'enseignement public ?

...ers conduits en 2023, alors qu'il y a 7 500 établissements privés sous contrat dans notre pays : vous voyez bien que l'on n'est pas à la hauteur des enjeux. Les nombreuses affaires médiatiques récentes ont mis en lumière des dérives dont on peut penser qu'elles présentent un caractère systémique. Bien sûr, je pense à l'établissement Stanislas et au rapport accablant de l'inspection générale de l'éducation nationale, où sont pointées de nombreuses dérives dans l'application du contrat avec l'État : obligation de suivre des heures d'enseignement catholique, classes non mixtes, activités séparées et genrées pour les filles et pour les garçons, jusqu'à des « faits susceptibles d'être qualifiés pénalement ». Stanislas n'est toutefois qu'un exemple de ces dérives que nous finançons. Déjà, en 2022, la f...

...n se renforce. J'y reviens, les chiffres des indices de position sociale que le Gouvernement a publiés en 2022 – après y avoir été contraint, faut-il le rappeler, par une décision de justice – ont mis en lumière le fossé social qui s'est creusé entre enseignement public et enseignement privé sous contrat : l'IPS moyen est de 74 dans les collèges classés REP+, de 106 dans les collèges publics hors éducation prioritaire, de 124 dans les collèges privés. Dans l'enseignement privé, les élèves issus de milieux favorisés ou très favorisés sont désormais majoritaires ; la part de ceux qui sont issus de milieux défavorisés a quant à elle diminué pour s'établir à 16 %. C'est cette ségrégation, constitutive d'une forme de distorsion de concurrence vis-à-vis de l'enseignement public, qui s'impose aujourd'hui...

...ers collègues, dans un contexte de démographie scolaire à la baisse, ce budget est celui des occasions manquées. La baisse démographique aurait pu vous conduire à ne pas détruire des postes d'enseignants pour faire enfin baisser le nombre d'élèves par classe, qui demeure le plus élevé en Europe. La communauté éducative, ce sont les enseignants, mais également tous les adultes qui concourent à l'éducation des élèves. Sur ce point aussi, votre budget apparaît comme celui des occasions manquées. Ces adultes, ce sont les personnels d'encadrement, les personnels de direction chargés du pilotage administratif et pédagogique des établissements ; ce sont, encore, les conseillers principaux d'éducation (CPE), les assistants d'éducation (AED), qui sont des acteurs importants de la vie scolaire ; ce sont, ...

Les assistantes et les assistants d'éducation (AED) sont souvent la première personne qui accueille les enfants à la grille de l'établissement. Véritables contacts de proximité, ils peuvent être amenés, parfois les premiers, à détecter des situations compliquées pour les élèves. Ces personnels souvent jeunes et très engagés doivent être soutenus. Comme je l'indiquais précédemment, on compte en moyenne un AED pour près de 100 élèves. Cet am...

...r de suffisamment de lieux d'écoute. Monsieur le ministre, puisque vous avez dit vouloir « plus de bonheur à l'école », faisons tout notre possible pour que les élèves aient suffisamment d'enseignants devant eux, afin de recevoir l'instruction qu'ils méritent, et suffisamment de personnels médico-sociaux à leurs côtés, afin de pouvoir surmonter les obstacles qui se dressent sur le chemin de leur éducation et de leur enfance. C'est la raison pour laquelle nous défendons résolument cet amendement, pour accroître les moyens en faveur des infirmiers et des infirmières scolaires dans les établissements et, partant, pour améliorer le bien-être des élèves.

Les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain voteront cet amendement et vous remercient, monsieur le rapporteur pour avis, de l'avoir porté au nom de la commission. Il est en effet difficile d'envisager de poursuivre la mécanique, arrêtée d'ailleurs par le nouveau ministre de l'éducation nationale, qui consistait à supprimer d'un coup et sans aucune concertation avec les élus locaux l'existence même de ce fonds. Dans la mesure où son maintien en 2024 a été annoncé, il est absolument nécessaire de tout mettre en œuvre pour que l'annonce devienne réalité. L'ensemble des communes doivent pouvoir continuer à être accompagnées.