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Je suis un vieux sénateur, avec plus de trois mandats à son actif... Je fais donc amende honorable - sans excès - avant de m'exprimer sur la gouvernance du football. Ma vie d'élu est liée passionnément à celle d'un club - le Racing Club de Lens - qui résume à lui seul l'évolution du football français. Club d'entreprise à l'origine, celui des Houillères nationales, il devient ensuite un club municipal qui cheminera vers le « foot business » pour finalement se noyer dans le fleuve d'argent qui ruisselle mondialement sur ce secteur aujourd'hui. J'attire votre attention sur la destinée actuelle du modèle du footbal...
...sentent un enjeu considérable dans le développement du sport professionnel et dans le dialogue avec le sport professionnel. Nous avançons sur le sujet, et je m’en félicite ! J’aborderai brièvement la question de la compétitivité. Forcément ! Dans un marché désormais mondial, la France et le modèle français se trouvent en difficulté. Les Houillères nationales, entreprise publique, ont possédé le club de foot de Lens, celui de Sochaux appartenait à Peugeot et celui de Sedan était adossé à une entreprise textile locale. Mais vous savez ce qu’il en est aujourd'hui, mes chers collègues : le club de Sochaux a été acheté par un investisseur chinois et l’Arabie saoudite, le pays où l’on coupe la main des voleurs – pas des agents, des voleurs –, rode autour de celui de Sedan. Quant au club de Lens, i...
…mais, ayant eu l’occasion de rencontrer la bienveillante fermeté de la DNCG, j’indiquerai simplement ceci : donnons-lui, comme cela est proposé, les moyens d’être totalement la DNCG ! C’est absolument indispensable ! Faisons aussi en sorte que la publicité soit directement adressée aux élus locaux. Après tout, les grands clubs empruntent le nom d’une ville, d’un département ou d’une région. Dès lors, les élus ont le droit de savoir !
Je suis un passionné des stades. Le marché du sport professionnel est mondial ; la passion sportive est universelle mais aussi nationale, car certains évènements sont essentiels pour renforcer l'identité d'un pays ; la régulation elle aussi est nationale. Avec ces mesures, nous n'allons pas régler tous les problèmes de compétitivité des clubs. Le sport professionnel, par exemple, est laissé à l'écart de la formation professionnelle. C'est dommage, car certaines formations favorisent la diversité de recrutement et l'intégration. Zidane est passé par l'école française de formation professionnelle et il est connu jusque dans les favelas de Rio. Depuis l'arrêt Bosman et la liberté excessive qu'il a accordée aux mouvements des joueurs, l...
...des compétitions ne fait que s'accroître ? Là encore, c'est le Lensois qui parle, puisqu'à l'occasion d'un match de la coupe du monde de 1998, le gendarme Nivel a été cruellement et irréversiblement blessé à Lens par des supporters allemands. Ces fan zones posent un vrai problème de sécurité. Je sais que M. Lambert est un préfet exemplaire. Cette proposition de loi est justifiée si elle ouvre les clubs de football à l'âme des supporters. Si tel n'est pas le cas, elle me laisse songeur.
...uros. La dimension sociale du football dans des régions en difficulté est fondamentale. Les grands stades mais aussi ceux de taille moyenne, dans le modèle social français, sont profondément intégrateurs. Dans la gouvernance du football, je souhaiterais que le peuple des élus - les maires - qui fait en sorte que le football français soit possible en construisant les stades, en subventionnant les clubs, ou en solidifiant le football amateur soit peut-être présent au moins symboliquement. En effet, le rôle des élus est décisif. L'Euro 2016 ne sera possible en France que parce que les maires vont s'engager avec les autres collectivités pour construire des stades. Dans la réforme qui nous a été exposée, le monde des collectivités territoriales semble un peu absent. Je suis également préoccupé pa...
Sur ce point, ne peut-on s'inspirer des écoles normales ou de certaines écoles de hauts fonctionnaires ? Ainsi, un joueur qui est pris en charge par le centre de formation devrait un temps d'engagement, par exemple deux ou trois ans, à son club formateur. Il aurait l'obligation de signer son premier contrat professionnel avec le club qui l'a formé et un devoir d'engagement minimum.