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...erver notre système actuel pour les jeunes générations, aujourd’hui inquiètes. Ce serait aussi la seule façon d’éviter la fuite de l’épargne des Français vers les sociétés d’assurance privées. Vous prétendez donc être en mesure de mobiliser 45 milliards d’euros en actionnant le levier du report de l’âge légal du départ à la retraite, qui passerait de 60 à 62 ans, et celui de l’âge du départ sans décote, qui passerait de 65 à 67 ans et justifierait l’article 6. Mais vous n’avez à aucun moment expliqué comment vous comptiez mobiliser en deux ans les 45 milliards d’euros nécessaires ! Tous les économistes s’accordent sur le fait que seul un report de huit ans – et non pas de deux ans seulement – permettrait de mobiliser cette somme : j’ai même vu M. Gérard Longuet acquiescer lorsque je vous ai in...
...fants aient été entendues et que votre projet ait tenu compte de leurs demandes. Tant mieux pour elles ! Mais cela met en pleine lumière l’injustice faite à toutes les autres. Pourquoi elles, et pas les autres ? Vous ne nous répondez pas, que ce soit sur cette question-là ou sur l’automaticité que vous établissez entre le report à 62 ans de l’âge légal et le report à 67 ans de l’annulation de la décote. C’est l’ensemble que nous contestons. On pourrait s’arrêter là, et admettre que le passage de 60 à 62 ans nous a été imposé et que nous n’avons plus que nos yeux pour pleurer. Mais pour l’autre borne d’âge, celle de 65 ans, des syndicalistes responsables nous ont alertés : « N’y touchez pas, parce que ce sont les catégories les plus fragiles qui sont atteintes, et que la suppression de l’annulat...
...res : il y a dans notre pays quatre millions de retraités dont la pension tourne autour de 900 euros, à comparer au seuil de pauvreté fixé par la Communauté économique européenne à 880 euros. Sur ces chiffres, nous sommes d’accord, oui ou non ? Quatre millions, cela fait tout de même du monde ! Et ces gens-là se retrouvent en partie parmi ceux qui ont besoin de liquider leur pension à 65 ans sans décote, d’autant que, à 67 ans, les plus précarisés, les plus fragilisés, doivent se retrouver dans les moyennes de ceux qui vivent une retraite en mauvaise santé…