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Interventions sur "grèce" de Didier Guillaume


17 interventions trouvées.

Relisons, comme je m’y suis amusé tout à l’heure, les discours des uns et des autres. Que n’avons-nous pas entendu ! Certains souhaitaient le Grexit, c'est-à-dire la sortie de la Grèce de la zone euro, au prétexte que, trop dépensière, elle n’avait rien à y faire, ou tout simplement qu’elle ne parlait pas le même langage que le reste des États européens.

Quelle réussite pour la Grèce et les Grecs, qui s’efforcent aujourd'hui, dans la zone euro, dans l’Europe, de s’en sortir, avec leur gouvernement ! Quelle réussite aussi pour l’Europe ! Car lorsqu’on travaille dans un espace politique et économique européen, on ne laisse pas au bord du chemin ceux qui ont du mal à suivre, bien au contraire. On s’efforce de les faire rentrer dans le peloton, afin que tout le monde puisse atte...

Qu’aurions-nous dit à la suite de la sortie de la Grèce de la zone euro, que ce serait-il passé ? Quelle réussite pour le couple franco-allemand ! N’en déplaise à certains, ce couple a bien fonctionné.

À certains moments, plutôt que de faire preuve de cynisme ou d’ironie mal placée, il vaut mieux encourager le travail de la France et de l’Allemagne à contribuer, comme ils l’ont fait depuis des années, à la construction européenne. La semaine derrière, notre groupe et d’autres affirmaient que la sortie de la Grèce de la zone euro serait un échec pour l’Europe. Nous appelions à ce que la Grèce reste en son sein ; c’est ainsi qu’un avenir meilleur se présentera à l’Europe ; la Grèce, en immense difficulté, pourra enfin se réformer et connaître une amélioration de sa situation, d’un point de vue historique, mais surtout d’un point de vue concret, pour ses habitants. Le point d’équilibre trouvé lundi dernier ...

...se faire plaisir, de parler de chantage. J’ai entendu les mots « Pas de chèque en blanc ! » Or c’est faux ! §Jamais M. Tsipras n’a demandé de chèque en blanc ! § Le référendum de la semaine dernière a été organisé – nous l’avons dit et j’assume ces mots ici – pour redonner de la dignité au peuple grec. Évidemment, la question n’est pas de dire telle mesure sera prise, mais si nous voulons que la Grèce, demain, ait encore un avenir. Je ne partage pas la vision politique qui a fait élire M. Tsipras. Toutefois, je partage avec lui la volonté de dire que, pour des raisons politiques, géostratégiques, géopolitiques et historiques, la Grèce doit faire partie de la zone euro et doit être dans l’Europe. Voilà notre histoire, voilà l’Europe sur laquelle nous voulons encore travailler !

(Exclamations sur les travées du groupe Les Républicains.) Nous n’en sommes pas là aujourd’hui. Ce que nous devons bâtir, c’est un dispositif pour que la Grèce et l’Europe s’en sortent.

Le mépris envers M. Tsipras, envers les Grecs et la Grèce doit prendre fin. § Oui, l’Europe est notre avenir. Cependant, nous le savons, cette Europe-là ne fonctionne pas très bien. Ce constat peut être fait sur toutes les travées, avec des propositions totalement différentes. Le vote demandé aujourd’hui par le Gouvernement concerne l’approbation d’un accord validé par M. Tsipras – ne cherchons pas d’autres exégèses. Au moment précis où le parlement g...

M. Didier Guillaume. L’Europe est en grande difficulté, elle a failli se noyer, et la Grèce a failli sortir de la zone euro. La France et le Président de la République jouent leur rôle. Aussi, le rôle de l’opposition est de soutenir la France, la patrie, et non d’afficher un cynisme amusé. Ce n’est pas ainsi que nous bâtirons en Europe la confiance en la France.

Nous devons profiter de cet accord pour que s’ouvre un nouveau chapitre pour l’Europe. Voilà ce qui est important : il faut de nouvelles perspectives – le chef de l’État l’a encore dit hier –, il faut une gouvernance économique européenne forte, plus forte qu’elle ne l’est aujourd’hui. Le maintien de la Grèce dans la zone euro et dans l’Union européenne est une victoire pour tous les défenseurs de l’Europe. Cette gouvernance économique européenne doit être mise en place. Pour ce faire, le couple franco-allemand doit continuer à jouer un rôle fort, un rôle qu’il joue depuis soixante-dix ans. Tantôt la France a eu besoin de l’Allemagne, tantôt l’Allemagne a eu besoin de la France. Mais jamais ce couple...

... nous retrouver dans ses propos. Il est facile d'avoir de grandes idées ; c'est autre chose de mettre les mains dans le cambouis lorsque l'on est aux affaires. Nous avons enregistré en 2014 la plus grande baisse de charges jamais réalisée dans notre pays. Le CICE est beaucoup plus efficace que la TVA sociale pour les PME et les TPE. En répétant à l'envi que nous ressemblons de plus en plus à la Grèce, nous finirons par briser la confiance des marchés. La France n'est pas la Grèce et on ne peut pas comparer la dette française à celle de la Grèce. Cette loi de règlement qui prépare le débat sur le projet de loi de finances pour 2016 montre que les efforts actuels vont dans le bon sens.

Monsieur le président, monsieur le ministre des affaires étrangères et du développement international, mesdames, messieurs les membres du Gouvernement, mes chers collègues, « la France veut que la Grèce reste dans la zone euro, et elle travaille pour y parvenir »…

Nous, sénateurs du groupe socialiste et républicain, avec les socialistes de notre pays, voulons maintenir la Grèce dans la zone euro. Oui, mes chers collègues, nous vivons des heures importantes. Les réunions d’urgence et de la dernière chance se succèdent depuis trop longtemps. Le chef de l’État l’a dit : on ne va pas remettre l’ouvrage sur le métier tous les deux ou trois mois ; il faut enfin trancher. Dimanche prochain, une semaine seulement après le référendum en Grèce, il faudra qu’une décision définiti...

Je tiens à féliciter nos dirigeants pour leur pugnacité, et particulièrement Michel Sapin, qui travaille sans relâche depuis quelque temps pour que l’Eurogroupe parvienne à un accord. Cette énième crise n’est que l’épilogue d’un scénario qui dure depuis cinq ans : elle renforcera l’Europe si sa conclusion empêche le « Grexit », mais elle l’affaiblirait si nous échouions et si la Grèce devait sortir de la zone euro. Dimanche dernier, les Grecs ont voté : ils ont pris leurs responsabilités et voté « non ». Ce choix, que nous devons respecter, n’est pas – c’est un lieu commun que de l’affirmer – un « non » à l’Europe ; c’est un « non » à l’humiliation qui, poursuivie depuis cinq ans, a assommé le peuple grec. §Oui, le peuple grec est assommé ! C’est pourquoi les Grecs ont voté c...

...rendre leurs responsabilités, car, en effet, ils ne peuvent pas continuer comme ils l’ont fait pendant des années. Cela suffit ! Nous avons un objectif : préserver le projet européen. Une sortie de l’euro ne serait pas un drame économique pour notre pays et les Français n’auraient pas forcément à payer d’impôts supplémentaires : là n’est pas la question ! Si les socialistes ne veulent pas que la Grèce quitte la zone euro, c’est dans l’intérêt des Grecs eux-mêmes ! Il s’agit, en somme, d’une affaire de solidarité. Cette solidarité, principe essentiel de l’Europe, est une réalité depuis des années ; il faut que le Premier ministre grec s’en rende compte. De fait, sur les plus de 320 milliards d’euros que pèse la dette grecque, 70 % sont détenus par des créanciers publics. Cependant, les progra...

À la suite de l’appel du Président de la République et du président de la Commission européenne, M. Jean-Claude Juncker, à renforcer l’Union européenne, le maintien de la Grèce dans la zone euro et dans l’Europe constituerait justement un signal pour les peuples. Depuis quelques années, – et nous sommes nombreux à pouvoir le constater – l’Europe avance parfois sans GPS, elle se perd, elle inquiète et on ne la comprend plus. Nous avons tous été affolés par les scores élevés de l’extrême droite et un taux d’abstention sans précédent lors des dernières élections européenn...

Le Président de la République a appelé à la fois à la responsabilité et à la solidarité. En effet, le peuple grec doit endosser ses responsabilités tout en bénéficiant de la solidarité indispensable des pays européens. On peut envisager un nouveau plan d’aide ou un rééchelonnement de la dette, mais uniquement à condition d’avoir la certitude que la Grèce prend la bonne direction et endosse ses responsabilités, sans cela l’Europe ne pourra pas aller plus loin. En France, certains appellent tout de go à une exclusion de la Grèce pour des raisons politiques et pour des questions d’orientations. En effet, ils souhaitent une Europe plus libérale, avec une loi du marché encore plus forte et sans les petits pays à la traîne. Notre conception de l’Europ...

Cher collègue, je ne vous parle pas de sondages ! Vous savez, les sondages n’ont jamais permis de gagner les primaires dans les partis politiques ! Le groupe socialiste et républicain a une position politique forte, ouverte et attractive. Nous sommes clairement pour le maintien de la Grèce dans la zone euro, sous réserve de l’accomplissement des réformes nécessaires, pour une zone euro plus unie et solidaire et pour une Union européenne mieux intégrée, moins technocratique et plus citoyenne. Nous sommes tous des Européens et l’Europe est notre avenir commun. Nous devons donc continuer à la construire ensemble avec responsabilité, avec l’ensemble de ses pays membres, en veillant à ...