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Interventions sur "l’âge" de Didier Guillaume


10 interventions trouvées.

L’objet de cet amendement s’inscrit totalement dans la logique de l'article 6. Il a toute sa cohérence et tout son sens. Nos propositions sont rationnelles, chiffrées et financées ; elles vont dans le sens d’une plus grande justice sociale et d’une plus grande équité. L'article 6, qui fait passer de 65 à 67 ans la retraite à taux plein, et l'article 5, qui porte l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans, forment un seul et même dispositif et sont le fruit d’un raisonnement global. Je me permets d’insister de nouveau. Aujourd'hui, une grande partie de nos concitoyens âgés de 45 ans ou plus se voient opposer qu’ils sont trop vieux pour travailler : faut-il rappeler que près de 500 000 des Français de plus de 55 ans sont au chômage ? Comment leur dire q...

...me était « la » réforme. Or il s’agit d’un trompe-l’œil. En fait, vous vous adressez simplement à une certaine catégorie de la population, en lui disant : ne craignez rien, dormez tranquilles, vous ne serez pas touchés par les efforts que nous demandons à toutes et à tous. Il aurait été tellement plus simple de réformer en ne touchant pas au symbole essentiel de notre pacte républicain, à savoir l’âge de départ à la retraite à 60 ans et l’âge du bénéfice d’une pension à taux plein à 65 ans. Regardez celles et ceux qui sont âgés, qui souffrent, qui sont au chômage : aucun d’entre eux n’est concerné par ce que vous proposez, parce qu’ils ne sont plus au travail ! À ceux qui ont souffert, vous demandez de travailler deux années supplémentaires ; à ceux qui sont au chômage, vous offrez deux nouve...

Votre manière de présenter cette réforme témoigne au contraire de votre méconnaissance de nos concitoyens. Comme M. Bel vient de le dire, beaucoup d’entre vous, chers collègues de la majorité, pensent, au fond d’eux-mêmes, qu’il n’aurait pas fallu toucher à l’âge du bénéfice de la pension à taux plein. Ils savent que, de retour dans leur département, ceux qui votent pour eux leur reprocheront cette décision injuste et inéquitable. C’est la raison pour laquelle notre groupe, comme beaucoup de groupes et, j’en suis sûr, de nombreux sénateurs de la majorité, n’est pas favorable au relèvement de l’âge du bénéfice d’une pension à taux plein de 65 ans à 67 ans...

Quand on sait combien ces derniers sont attachés à la retraite par répartition, à l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans, au départ à taux plein à 65 ans et non à 67 ans, ce débat mérite, me semble-t-il, autre chose que de l’ironie, des sarcasmes ou du cynisme lorsque tel ou tel collègue dans l’hémicycle évoque un sujet qui lui tient à cœur. Même s’il peut paraître un peu long, ce débat sur les retraites est fondamental pour notre société et, sans aller trop lentement, il ne ...

...de gauche de cette assemblée, nous souhaitons dire haut et fort que votre projet de loi, notamment cet article, constitue une véritable régression sociale. Il ne s’agit pas ici d’opposer ceux qui connaissent les entreprises à ceux qui ignorent leur fonctionnement, ceux qui connaissent les salariés à ceux qui ignorent tout d’eux. Cependant, nous constatons que, pour certains salariés, le recul de l’âge de la retraite de 60 ans à 62 ans représente plus qu’une régression sociale : c’est quasiment une impossibilité humaine ! Aussi, lorsque vous prétendez, monsieur le ministre, que la situation est meilleure à 62 ans aujourd’hui qu’à 60 ans il y a vingt ans, c’est peut-être vrai pour certains. Mais le maçon, l’infirmière, l’assistante sociale, l’éboueur, la femme de ménage exercent un métier aussi ...

... pour la France formulées alors. La retraite à 60 ans était, pour nos parents, plus qu’une aspiration, un rêve que la gauche a réalisé. En effet, nos concitoyens n’en pouvaient plus de travailler si longtemps ! Or, cette proposition a été validée par le peuple lorsqu’il a élu François Mitterrand. C’est tout l’inverse aujourd’hui, puisque le candidat Sarkozy avait prétendu ne pas vouloir modifier l’âge de départ en retraite ! Vous considérez aujourd’hui que, si François Mitterrand s’était abstenu d’abaisser l’âge de départ à la retraite à 60 ans, nous ne serions pas dans cette situation. Mais qui a gouverné la France ces dernières années ? Il me semble que convoquer François Mitterrand en 2010 pour faire le procès de son action n’est pas convenable. En ce jour où le Président de la République ...

...l y a vingt ans. Mais cela ne se vérifie pas nécessairement parmi toutes les catégories professionnelles et sociales. Au-delà de la pénibilité, la stabilité de l’emploi constitue une difficulté supplémentaire pour nos concitoyens. Par ailleurs, dans un pays qui ne parvient ni à résorber le chômage d’un quart des jeunes de moins de 25 ans ni à assurer un emploi aux seniors après 55 ans, repousser l’âge de la retraite à 62 ans constitue une véritable régression sociale. Cette injustice pénalisera toujours les mêmes, les travailleurs les plus faibles, les plus précaires. Les ouvriers, qui bénéficiaient jusqu’à aujourd’hui plus que les autres de cette mesure, vivent en moyenne sept ans de moins que les cadres ! Telle est la réalité ! Ces chiffres, loin d’être anodins, traduisent certaines différe...

..., des travailleurs précaires, des agriculteurs. C’est cela, la réalité ! Vous nous parlez d’avenir, messieurs les ministres. Mais que proposez-vous aux 60 % des plus de 55 ans qui se retrouvent au chômage parce que les employeurs considèrent qu’ils sont trop vieux ? Ils ne travailleront pas plus longtemps, mais vont galérer deux ans de plus ! Alors qu’ils sont déjà chômeurs, ils devront attendre l’âge de 62 ans pour prendre leur retraite. Comment retrouveront-ils du travail entre 60 ans et 62 ans ? C’est un pur leurre, car c’est impossible. Notre pays ne sait ni accueillir ses jeunes sur le marché du travail, ni maintenir ses seniors dans l’emploi. En effet, un quart des jeunes de moins de vingt-cinq ans et 60 % des personnes de plus de 55 ans sont au chômage. La réponse qu’ils attendent, c’e...

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, depuis quelques années, nous assistons à un changement de notre modèle républicain. À l’instant, nous avons même assisté, en direct, à l’une des plus grandes récessions sociales que la France ait connues ces dernières années, je veux parler du vote de l’article 5 revenant sur l’âge de la retraite à 60 ans et le portant à 62 ans. Mais, je le redis ici, le débat n’est pas fini au Parlement, le débat n’est pas fini avec les citoyens ! Tant que l’arbitre n’a pas sifflé la fin du match, on peut encore y croire ! Avec cet article 6, appelé par priorité, nous abordons le relèvement de 65 ans à 67 ans de l’âge de la retraite à taux plein. Je voudrais simplement évoquer le problè...

...dans le combat face à ce projet de loi ! Nous sommes solidaires des millions de Françaises et de Français qui ne veulent pas de ce texte ! Nous voulons une réforme de la retraite, mais nous voulons une réforme juste et équitable. Votre réforme est injuste, inéquitable, et inefficace, aussi. Si la loi était appliquée, ce serait déjà une vraie régression sociale, car il faudrait travailler jusqu’à l’âge de 62 ans. Mais franchement, n’est-ce pas plus injuste encore de devoir attendre 67 ans avant de toucher les fruits du travail de toute une vie ? C’est vraiment injuste et scandaleux pour celles et ceux de nos concitoyens qui en sont là ! Malheureusement, je crains que vous ne persistiez dans l’erreur. Quant au groupe socialiste et apparentés, il propose une autre réforme, une réforme qui est f...