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Monsieur le ministre, des événements dramatiques ont eu lieu au mois de février 2024 au sein des urgences psychiatriques de l’hôpital Purpan du CHU de Toulouse : deux patientes ont été victimes d’agressions sexuelles et un jeune patient s’est suicidé dans les locaux de consultation après dix jours d’attente pour être hospitalisé. Le personnel avait pourtant donné l’alerte sur les difficultés rencontrées et sur le fonctionnement dégradé des urgences face au manque de moyens humains et financiers accordés aux services psychiatri...
...les cliniques s’aperçoivent qu’elles pouvaient ouvrir quarante lits et non seulement seize ! Nous devrions prévoir cette contrainte, quitte à l’assortir d’une contrepartie, pour que le partage entre le public et le privé se fasse en permanence sur l’ensemble des soins – outre la psychiatrie, je pense notamment à la répartition de la prise en charge des soins ambulatoires (PDSA) entre la ville et l’hôpital, et entre la médecine libérale et la médecine hospitalière, car le problème est le même.
Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, la proposition de loi que nous examinons aujourd’hui vise à établir un ratio minimum de soignants par patient au sein des services de l’hôpital public. Le constat, nous le connaissons et nous le partageons : fermetures de services, annulations d’opérations programmées, démissions dans le personnel soignant, etc. L’hôpital public et ses effectifs sont depuis des années en souffrance et, je dirai même, en détresse. Les périodes de crise et de tensions dans les services hospitaliers se succèdent, et le Ségur de la santé, qui a certes perm...
...ous achetons plus de 80 % des matières premières. Moins de 40 % des médicaments sont fabriqués en Europe. Pourtant, dans le monde d’après, tout devait être différent, le président Macron nous l’avait assuré : la France allait retrouver sa souveraineté industrielle. Or les pénuries et les tensions n’ont jamais été aussi fortes, en particulier sur les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur. À l’hôpital, certains anticancéreux ou immunosuppresseurs utilisés pour les greffes du rein, par exemple, manquent, obligeant à choisir les patients pouvant en bénéficier. C’est une perte de chances inadmissible. D’autres pénuries de médicaments aussi courants que le paracétamol ou l’amoxicilline obligent les pharmaciens à délivrer les boîtes au compte-gouttes. Monsieur le ministre, ma question est simple...
...tant, l’organisation territoriale des soins représente un enjeu majeur pour répondre aux besoins de santé de notre population, permettant une meilleure articulation, nécessaire, entre acteurs de ville et acteurs hospitaliers. La question cruciale de l’engorgement des services hospitaliers est connue depuis longtemps. Tout le monde s’accorde sur le fait qu’au moins 30 % des passages de patients à l’hôpital auraient pu être évités par une régulation préalable. Or, depuis la décision de l’ancien ministre de la santé Jean-François Mattei, en 2002, de supprimer l’obligation de garde des médecins libéraux, une érosion constante de cette permanence des soins s’observe. Le volontariat n’est plus suffisant pour répondre à la demande sur le territoire, en particulier dans les déserts médicaux. Je reprendra...
... partielle, seulement financière et en définitive insuffisante aux problématiques beaucoup plus globales que pose notre système de santé. Aujourd’hui, la sécurité des patients est quotidiennement menacée. On assiste à de nombreux départs de soignants, écœurés par leurs conditions de travail. Or c’est avant tout le manque de lits, de moyens et de personnel qui est pointé du doigt. Aujourd’hui, à l’hôpital, les considérations financières priment la qualité de la prise en charge des malades. Les besoins spécifiques de chaque territoire ne sont pas pris en compte, si bien que, pour remédier au manque d’attractivité des carrières hospitalières, les hôpitaux doivent bien souvent faire appel à des intérimaires pour « boucher les trous », si vous me permettez cette expression. Or ces intérimaires coûten...
Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, depuis de très nombreuses années, l’hôpital public est en souffrance : le manque de moyens et son corollaire, la fermeture de postes et de lits, la reconnaissance salariale insuffisante et la complexité de son organisation entraînent une carence d’attractivité chronique de nos hôpitaux. Et pourtant, la réponse des personnels à la pandémie a été, et est encore, remarquable et admirable. Dans ce contexte particulier, alors que le Ségur de ...
...s seulement de distinguer santé et secours, mais aussi ce qui est urgent ou ressenti comme tel, qui correspond au 112, et ce qui relève des soins non programmés, à savoir les conseils, les rendez-vous et ce qu’on appelle souvent la « bobologie », qui correspond au 116 117. Les services des urgences sont aujourd’hui débordés par des patients dont l’état de santé ne justifie en rien leur accueil à l’hôpital : on estime que ces patients représentent 30 % au moins pour les urgences adultes et 40 % pour les urgences pédiatriques ; ces chiffres montent à 60 % ou 70 %, si l’on prend en compte les patients qui ne subissent pas plus d’un examen lors de leur passage aux urgences, par exemple une radio ou une prise de sang. Il faut donc absolument réguler l’amont des urgences. Le SAS peut constituer une bon...