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...ons d'expliquer qu'il n'en est rien et qu'asphyxier les collectivités ne fera qu'aggraver la crise sociale et la fracture territoriale. Cependant, pour mieux les faire contribuer au déficit des comptes publics, qu'il aggrave lui-même par la suppression des impôts locaux, le Gouvernement préfère voir le verre à moitié plein : des collectivités qui ont su résister à la crise de la covid et au choc inflationniste, bien qu'il y ait de fortes disparités entre strates. Il justifie ainsi la poursuite d'une politique qui fragilise le service public comme notre modèle social, en baissant les impôts et en refusant la contribution des plus aisés. Il s'agit, une fois encore, de l'autonomie financière et de la libre administration des collectivités locales. Se pose aussi la question de la considération envers...
La restriction des moyens financiers n'est pas récente : depuis 2010, à force de diminution et de non-indexation, les collectivités locales ont perdu 62 milliards d'euros de DGF. Mais depuis 2017, cette restriction s'est accélérée. L'an dernier, le manque à gagner lié au défaut d'indexation de la DGF sur l'inflation a été plus important que lorsque cette dotation était gelée et l'inflation quasi nulle. Depuis 2017, cette restriction des moyens financiers s'est doublée d'une forme d'« infantilisation » des collectivités et d'une recentralisation rampante. Au-delà des pactes de Cahors de première et seconde générations, elle s'opère notamment par une nationalisation d'impôts qui ne sont jamais compensés à l'e...