3 interventions trouvées.
...qui a bien conscience que les haies ne constituent pas des gênes mais des réserves pour les oiseaux. Il y a une vraie difficulté pour les élus locaux à faire comprendre l'intérêt écologique des aménagements agroforestiers à nos concitoyens, qui nous reprochent de ne pas entretenir les chemins communaux. Ma question porte sur le dialogue que vous entretenez avec la FNSEA et les représentants des agriculteurs. Comment nourrir la planète sans recourir à une agriculture intensive ?
Si les prix étaient assez rémunérateurs, on ne serait pas en train de se battre pour le peu de foin qu'il y a à partager... On exacerbe ainsi un débat qui mériterait mieux. Nous devons faire en sorte, dans le cadre de la PAC, de reconnaître un métier qui est un travail de tous les jours, de toute une vie, que les agriculteurs exercent avec amour, et qui ne saurait devenir une contrainte. On ne peut éluder les questions environnementales. Il importe de protéger l'environnement d'atteintes irréversibles, et nous devons trouver le chemin d'une conciliation entre agriculture et environnement.
La question de fond est la suivante : quel rôle assignons-nous à l'agriculture française et européenne ? On ne peut se contenter de lui donner uniquement celui de produire et, faute de définir vraiment ce rôle, on va, une fois de plus, faire une loi qui ne règlera pas les problèmes... En l'absence de vision à long terme, on ne peut reprocher aux agriculteurs de chercher à se diversifier. Le photovoltaïque, par exemple, leur était apparu comme une nouvelle source de revenus mais les récents décrets ont rendu moins rémunérateur le rachat de l'électricité. On avait mal encadré cette production et laissé les agriculteurs se lancer dans des investissements considérables. On ne peut pas le leur reprocher : le vrai problème, c'est que leur activité n'est pa...