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Je rends hommage au travail conséquent déjà réalisé. J'ai beaucoup appris au cours des auditions. Les musulmans sont présents en France, ils nous ont épaulés et libérés pendant la première guerre mondiale et la seconde, nous leur devons beaucoup. La Grande Mosquée de Paris nous le rappelle. L'Islam est une religion arrivée plus tard que les autres, qui souffre d'un retard historique et nous appelle à un effort pour l'accueillir, dans le respect des règles républicaines. L'état des lieux qu'ont dressé nos rapporteurs est plein d'enseignements sur les chiffres, les effectifs, les montants financiers nécessaires à la construction des mosquées et à leur fonctionnement, à la formation des imams...
Merci du travail que vous réalisez à la tête du CFCM. Comment concilier l'autonomie des mosquées et la liberté de désigner leurs imams avec la nécessité d'un cursus et d'une formation à l'inter-culturalité ? Je viens d'une terre concordataire, où nous exigeons que les membres du clergé aient un diplôme équivalent à un mastère 2. Pensez-vous que cette démarche puisse être mise en oeuvre pour l'Islam, et qu'un imam exerçant en France doive avoir un diplôme universitaire ? Comment analysez-vous l'influence des pays finançant des mosquées ? Quelle transparence a-t-on sur les financements ? Comment augmenter le nombre des aumôniers pénitentiaires, améliorer leur situation et lutter contre la radicalisation ?
Après douze ans d'existence, le CFCM ne représente plus, de l'avis général, la diversité de l'Islam français. Les droits de vote sont proportionnés à la surface d'occupation en mètre carré, c'est très frustre... Avez-vous des pistes pour une coordination des cultes susceptible de jouer le rôle d'interlocuteur des pouvoirs publics ? Quelle est votre analyse de l'impact du financement étranger, en particulier saoudien et marocain, des mosquées en France ?
Je suis, comme François Grosdidier, élue d'un département concordataire où les relations de l'État et des cultes sont plus structurées, ce qui nous donne, semble-t-il, plus de moyens pour accueillir l'Islam au coeur de la République - hors Concordat, la Grande Mosquée de Paris fait exception puisqu'elle a été financée par des fonds publics en vertu d'une loi dérogatoire pour saluer les combattants musulmans de la Première guerre mondiale. Le CFCM, créé il y a treize ans, représenterait moins du tiers des musulmans dans notre pays : ne serait-il pas temps d'y changer le critère de représentativité, ...