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Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, comme l’a souligné à l’instant mon collègue Vincent Segouin, nous avons perçu, tout au long de nos travaux, une défaillance en matière de stratégie publique. Le commerce extérieur doit être appréhendé comme un écosystème, et toutes les dimensions de la compétitivité nécessitent que l’on se fixe des objectifs ambitieux. C’est vrai en particulier en matière de compétences. Elles ne s’improvisent pas et sont incontournables pour que les entreprises puissent s’emparer des marchés étrangers. Compétences linguistiques, économiques et mathématiques doivent être renforc...
...le sujet et d’avancer ses propositions. Je remercie le président Babary de nous permettre de débattre ce soir de ce rapport ô combien stratégique pour notre économie. Je voudrais m’attacher maintenant, au nom des sénateurs socialistes, écologistes et républicains, à souligner quelques aspects qui nous semblent particulièrement importants. Cela a été dit, la dégradation des performances de notre commerce extérieur est le fruit de la désindustrialisation de notre pays. En attestent les données récentes, citées par notre collègue Marie-Noëlle Lienemann, sur la part de l’industrie manufacturière dans le PIB, qui est passée sous la barre des 10 % – 9 % exactement –, nous reléguant là aussi dans les tréfonds du classement européen. Je n’aurai pas une vision aussi optimiste de notre commerce extérieur...
Vincent Segouin a exposé quelques éléments sur le déficit abyssal lié à des choix stratégiques de la France ces quarante dernières années. Nous allons voir maintenant la multitude des risques et des politiques publiques qui ont un impact sur le commerce extérieur. En effet, la transversalité et la définition d'une stratégie sont indispensables tant les risques sont divers, impliquant de considérer l'objectif du commerce extérieur à travers le prisme de nombreuses politiques publiques. La question des services notamment permet d'illustrer cette nécessité. Si le constat concernant la balance commerciale des biens est alarmant, il doit néanmoin...
Pour répondre à Daniel Salmon sur les clauses miroirs, nous partageons tous cet avis, sur la nécessité de réduire les dépendances également. L'économie mondiale doit aussi réduire sa dépendance au commerce extérieur. Il faut se mettre dans la perspective du changement climatique qui va imposer de réduire les transports, qui va nécessiter de travailler sur des relocalisations, et qui va nous interroger sur le fait de vouloir toujours plus de commerce extérieur ou non. Ce sont des questions qu'il faudra poser aujourd'hui, car peut-être que dans dix ans, quand on payera le vrai prix du transport, avec...
...aussi distinctement que M. Lemoyne la « main visible » de l’État ! Si nous voulons que notre économie recouvre sa souveraineté industrielle, sa position industrielle, nous ne devons pas manquer de relever ces nouveaux défis. Nous devons tirer les leçons d’hier, qui ont conduit à désindustrialiser. Or nous payons très cher cette désindustrialisation, comme en témoigne le déficit abyssal de notre commerce extérieur. Cette année, ce déficit catastrophique dépassera 150 milliards d’euros ! Il importe que nous retrouvions des spécialisations industrielles compétitives décarbonées. C’est une première étape essentielle. Outre les politiques macroéconomiques visant à accroître la compétitivité, la question de l’efficience des dispositifs de soutien à l’exportation se pose. Franck Montaugé a évoqué, à ...
...publics octroyés par nos homologues européens à leurs agences de soutien à l’exportation. Business France doit être moins contrainte de rechercher des ressources propres et doit pouvoir travailler à une stratégie géographique ainsi qu’au ciblage d’entreprises pour l’exportation. Cet amendement vise donc à lui donner les moyens de mieux accompagner nos entreprises à l’export. Le déficit de notre commerce extérieur sera très important cette année ; ce résultat est lié, pour une part, à la conjoncture, pour une autre à la compétitivité, mais l’accompagnement des entreprises est aussi en cause.
...ress de multiples missions : représenter et défendre les intérêts des entreprises de l’ESS, apporter un soutien à la création, développer et maintenir les entreprises, soutenir la formation des dirigeants et des salariés. Aujourd’hui, les Cress sont très clairement sous-financées. Selon un rapport de l’Assemblée nationale, elles disposent de cinquante fois moins de ressources que les chambres de commerce et d’industrie ou que les chambres des métiers et de l’artisanat. Pour développer l’ESS, il est donc véritablement utile de mieux financer les Cress. C’est pourquoi nous proposons un financement supplémentaire de 1, 5 million d’euros.
...ntir une meilleure application de la loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous (Égalim). Par ailleurs, il convient de renforcer le financement des associations de consommateurs, dont les aides se sont réduites. En outre, nous nous inquiétons fortement de la position de nos PME et ETI dans notre commerce extérieur, dont le déficit s'est encore creusé, et ce pas uniquement en raison de la conjoncture. Nos PME et nos ETI sont peu insérées dans le commerce extérieur. Quel levier envisagez-vous d'utiliser pour améliorer cette situation ? Enfin, je partage votre enthousiasme à propos de la RSE, mais il faudrait lancer une campagne de communication à destination des entreprises et, surtout, suivre de ...