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Interventions sur "Éducation" de Françoise Cartron


24 interventions trouvées.

...ly pour son exposé très complet. En ce qui concerne la loi pour la refondation de l'école de la République, j'avais déjà manifesté mon étonnement, lors de l'audition d'Yves Durand devant notre commission, face à l'empressement fréquemment manifesté pour évaluer les lois à peine celles-ci votées ou mises en oeuvre. C'est d'autant plus surprenant quand il s'agit d'une loi qui porte sur l'école. L'éducation nationale est un paquebot : du temps est nécessaire pour que les nouvelles dispositions soient déclinées sur le terrain, avec l'assistance du ministère, et produisent correctement leurs effets. Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que des difficultés d'application subsistent trois ans après le vote de la loi. Compte tenu de ces observations, j'espère que les évaluations faites jusqu'à présent par...

... car il y aujourd'hui des incompréhensions. Par ailleurs, quel est le rôle de votre administration et de l'encadrement dans l'accompagnement de cette réforme ? Sur le terrain, les maires se retrouvent souvent seuls face aux parents d'élèves et aux enseignants, et ne sont pas suffisamment au fait des problèmes pour répondre. Au vu de l'expérience qu'a connue la première vague, il faut mobiliser l'éducation nationale, qui doit rassurer les maires, qui sont parfois perfectionnistes. Il faut leur rappeler que ce projet s'étale sur trois ans et qu'il va être amendé. Reste que la confusion règne en matière de qualification des intervenants et de taux d'encadrement, de nombreux maires ayant fait appel, dans le cadre des temps d'activités périscolaires (TAP), à des intervenants extérieurs dotés de compét...

Je souhaite que nous nous déplacions également à l'École supérieure de l'éducation nationale (ESEN) de Poitiers. Ce service rattaché à la direction générale des ressources humaines du ministère de l'Éducation nationale forme, notamment, les inspecteurs du premier degré. Or, nos auditions ont montré que ces derniers constituaient un maillon essentiel de la réforme en raison de leur mission d'accompagnement des maires et des professeurs des écoles.

Toutes les personnes que nous avons auditionnées partagent l'objectif global de la réforme. La question des rythmes scolaires était devenue un véritable serpent de mer depuis des années. Il était nécessaire de le prendre à bras le corps. Bien sûr, la réforme bouleverse non seulement des calendriers, mais aussi les habitudes des différents acteurs de l'éducation. Elle n'en est qu'à ses premiers mois d'application. Elle doit vivre sur le terrain et être ajustée en fonction des circonstances locales. Ces ajustements sont permis par le décret de janvier 2013. Les élus, et notamment l'association des maires de France (AMF), ont demandé que l'on évite d'imposer un cadre uniforme partout sur le territoire national et que le dispositif réglementaire leur accord...

...(CNAF) et du ministère de la jeunesse et des sports qui se renvoient la responsabilité. Mais le desserrement des contraintes d'encadrement est acquis et même étendu au-delà des trois heures « Peillon » à tout le périscolaire dans le cadre d'un projet éducatif territorial (PEDT) jusqu'au 30 juin 2014. C'est un premier pas qu'il faut confirmer. La réforme demande à l'ensemble des partenaires élus, Éducation nationale, animateurs, CAF, parents d'élèves, de s'apprivoiser, de se concerter et de travailler ensemble. Il était inimaginable qu'ils puissent du premier coup rendre une copie parfaite. Les hésitations, les tensions du début étaient prévisibles et ne mettent pas en danger l'application de la réforme. Les tâtonnements initiaux relevaient d'un processus normal pour la mise en oeuvre d'une politiq...

...l de la réforme, mais n'est-ce pas utopique ? Comme enseignante, j'ai rencontré le cas de mères seules obligées d'accepter des emplois de nettoyage à 5h30 du matin... Il faut tenir compte de ces limites lorsqu'on veut améliorer le rythme de vie des enfants. Quelle serait votre organisation idéale de la semaine scolaire ? Quels changements proposeriez-vous à la réforme portée par le ministre de l'éducation nationale ? J'ai le sentiment que le ministre n'a pas pu aller plus loin dans la mesure où sa marge de manoeuvre est limitée au temps scolaire. Si je suis votre raisonnement, êtes-vous d'accord pour affirmer qu'une semaine de neuf demi-journées est préférable à une semaine de quatre jours ?

Je voudrais revenir sur quelques points transversaux qui ont été évoqué dans chacune de vos interventions. Vous avez pointé le manque de concertation préalable. N'avez-vous pas pourtant été invités à participer à la concertation sur la refondation de l'école menée à la Sorbonne sous l'égide du ministre de l'éducation nationale durant l'été 2012 ? À cette occasion, les ateliers consacrés aux rythmes scolaires s'étaient conclus par une demande unanime de réorganisation de la semaine scolaire. Par ailleurs, il me semble que certains de vos propos recèlent une certaine contradiction. D'un côté vous refusez l'imposition d'une norme unique partout sur le territoire et vous souhaitez une adaptation aux circonstances...

Comment penser que l'éducation nationale pourrait régler cette question et modifier le temps social des familles ? Nous ne pouvons pas vivre en dehors des évolutions de la société et du monde du travail. La réforme des rythmes scolaires a pour ambition essentielle de réorganiser le temps scolaire pour accroître l'efficacité des apprentissages.

Nous entendons bien votre exigence de qualification mais que dire quand une psychomotricienne, qui exerce son métier par ailleurs, n'est pas reconnue comme encadrant qualifié car elle ne dispose pas du BAFA ! Que dire d'un professeur de musique qui n'est pas reconnu comme un encadrant qualifié dans le cadre des TAP parce qu'il fait de l'éducation musicale sans être diplômé du BAFA !

Les activités périscolaires physiques n'ont rien à voir avec l'éducation physique réalisée pendant le temps scolaire. Il n'y a pas besoin de gymnase pour jouer au ballon prisonnier ou à des jeux de ce type. D'ailleurs, les enfants ne vont pas faire vingt minutes de trajet pour trois quarts d'heures d'activité.

J'entends bien, et je vous approuve. Il est hors de question que les enfants ne reçoivent pas, en maternelle comme en primaire, les heures d'éducation physique auxquelles ils ont droit. Ce n'est pas le cas ? Que votre syndicat mobilise les enseignants pour qu'ils prennent en charge ces heures pendant le temps scolaire ! Cela soulagera les élus locaux, auxquels on demande de payer des animateurs sportifs et artistiques pour assurer ces heures pendant le temps scolaire, au motif que l'enseignant n'aurait pas les compétences pour cela. Une leçon d...

Je suis entièrement d'accord. Jamais les maires n'ont pensé qu'un animateur sportif valait mieux qu'un instituteur. Ils sont simplement soumis à une forte pression, en conseil d'école, pour en recruter. J'ai l'espoir que les ESPé pourront renforcer la formation en éducation physique, de telle sorte qu'il n'y ait plus besoin d'intervenants extérieurs.

Il donne priorité à l'éducation physique pendant le temps scolaire, et organise d'autres types d'activités périscolaires.

...t les autres partenaires. Les projets dont vous avez connaissance se situent-ils dans les grandes ou les petites villes ? Un accompagnement des communes dans la conception, la réflexion et l'écriture d'un tel projet vous paraît-il nécessaire ? Enfin, je pense qu'il ne faut pas voir dans la réforme des rythmes scolaires et dans la notion de parcours artistique, éducatif ou sportif, l'abandon de l'éducation physique ou artistique à l'école. La question a été posée six fois au ministre : ce sont deux choses différentes. Comment l'USEP s'inscrit-elle dans l'aménagement du temps de l'enfant ? Avez-vous participé à un certain nombre des expériences qui se déroulent aujourd'hui ? Enfin, je suis quelque peu dubitative quant à l'outil que vous avez évoqué. En tant qu'ancienne élue locale, je ne sais si ce...

...un accompagnement financier au cas par cas, budget par budget. Ce critère de majoration vous apparaît-il pertinent ? A-t-il, selon vous, besoin d'être affiné ? Parmi les difficultés, vous avez pointé un déficit d'explications, ainsi que la nécessité de mener une politique d'information plus ciblée et volontariste envers les parents et les élus. Avez-vous ressenti un déficit d'accompagnement de l'éducation nationale dans la mise en place des rythmes scolaires, voire certains freins inexplicables ? M. Spilmann a par ailleurs laissé entendre que l'intercommunalité pouvait constituer un obstacle. Or, dans un certain nombre de cas, on nous a expliqué qu'elle permettait la mutualisation et constituait un soutien pour de petites communes, en leur permettant d'être plus efficaces...Pouvez-vous donc dével...

Je ne crois pas ! On n'entre pas dans le domaine de l'éducation ! Il ne faut surtout pas se laisser prendre au piège !

...aut faire un sort particulier à l'école maternelle. Pensez-vous qu'on aurait dû demeurer à une semaine de quatre jours pour la maternelle, avec tout ce que cela comporte de difficultés et de risques de désorganisation pour le périscolaire ? Enfin, selon vous, le dispositif d'évaluation des rythmes scolaires doit-il être mené localement par un comité de pilotage, une personne extérieure, ou par l'éducation nationale ?

Les maires se sont sentis abandonnés, se heurtant au silence des CAF entre février et août dernier alors que la rentrée de septembre allait se faire avec de nouveaux rythmes scolaires : la seule réponse qu'ils obtenaient, c'était : « On réfléchit à Paris », ce qui ne va pas sans poser de problème dans une République dont la Constitution affirme...

Les maires se sont sentis abandonnés, se heurtant au silence des CAF entre février et août dernier alors que la rentrée de septembre allait se faire avec de nouveaux rythmes scolaires : la seule réponse qu'ils obtenaient, c'était : « On réfléchit à Paris », ce qui ne va pas sans poser de problème dans une République dont la Constitution affirme...

... les représentants de l'Assemblée des maires de France (AMF) qui sont favorables à 100 % à cette idée. J'ai reçu le président de l'Association des maires ruraux qui est également favorable à cette proposition. Ce dernier m'a dit que 99 % des enfants de trois ans sont déjà scolarisés en milieu rural et qu'ils sont tous prêts à faire un effort pour la survie de leur village. Enfin, le ministre de l'Éducation a invoqué des statistiques fallacieuses : 750 000 enfants de trois ans qui seraient dans la nature aujourd'hui ! Cette proposition de loi ne modifie en rien ce qui est dans le code de l'Éducation. Rien n'est changé.