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...ns que pourrait provoquer la rupture des circuits mondiaux d’approvisionnement. Nous avons pu constater pendant le confinement, notamment dans nos départements, le succès des circuits court, le rôle de premier plan joué par les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP), le désir de manger sain et, plus globalement, l’importance de définir des plans territoriaux en matière d’alimentation. Le rôle de premier plan des collectivités locales est ainsi souligné. Il est donc aujourd’hui nécessaire de rechercher quelles inflexions et quelles ruptures pourraient permettre de faire émerger des systèmes alimentaires plus durables. Cela a été l’objet du long travail que j’ai mené avec mon collègue sénateur du Finistère, Jean-Luc Fichet, pendant près de six mois, donnant lieu, le 28 mai de...
...on, santé et environnement, à travers des déclinaisons nationales d’un programme européen Nutrition santé et environnement. Il s’agit de prévenir, d’une part, les maladies de pléthore, c’est-à-dire manger trop et mal, et les risques de dénutrition, c’est-à-dire ne pas manger assez, et, d’autre part, s’adapter au réchauffement climatique en préservant la biodiversité. Je rappelle à ce propos que l’alimentation, du champ à l’assiette, représente près de 25 % de l’empreinte carbone des ménages français. Troisièmement, il s’agit de lutter contre les inégalités sociales d’accès à une alimentation de qualité, en actionnant les leviers financiers, à travers les aides et les fonds européens, les leviers éducatifs, et ceux de la formation et de la recherche. Quatrièmement, nous voulons encourager le développ...
...atisé les agriculteurs ou un mode d’agriculture. D’ailleurs, nous avons auditionné les représentants de tous les syndicats agricoles, et beaucoup nous ont dit que les agriculteurs qui se sentaient mal attendaient une évolution. Ils veulent bouger pour être reconnus dans leur travail, en produisant du bon et à proximité. Avec ce rapport, nous adressons un message d’encouragement pour une meilleure alimentation : manger sain et durable, et que nos producteurs locaux puissent trouver à s’épanouir. Je vous remercie toutes et tous d’avoir participé à ce débat.
Merci, chers collègues, d'avoir accepté de nous confier cette mission il y a six mois, lorsque nous avions émis l'idée de travailler sur l'alimentation de demain, devenue l'alimentation durable. Le sujet s'inscrit dans l'actualité : la Commission européenne a adopté il y a quelques jours seulement sa stratégie « De la ferme à la fourchette ». De nombreux articles de presse sont également parus sur ce sujet depuis le début de la crise sanitaire. Certaines pratiques ont été modifiées. Nous verrons si ces changements s'inscrivent dans la durée. Les...
...t climatique et sa dépendance à certaines importations conduisent à s'interroger sur sa capacité de résilience à long terme, c'est-à-dire sa capacité à garantir la capacité d'approvisionnement de notre pays. Cette partie vise à apporter les éléments de preuve permettant de conclure à ce caractère non soutenable du système alimentaire. Elle nous conduira à réfléchir aux moyens de tendre vers une alimentation plus durable. La France dépend fortement des importations de protéines végétales, ce qui pose un enjeu de souveraineté protéique. Le schéma projeté présente le marché des protéines végétales en Europe. Le déséquilibre entre les importations et la production locale y est flagrant. De plus, l'exposition aux effets du réchauffement climatique pose un enjeu d'adaptation de notre agriculture. Nous p...
...t de réguler la publicité alimentaire télévisuelle ou au cinéma en direction des enfants. Nous souhaitons passer d'une logique de recommandations à une véritable éducation alimentaire. Dans ce but, nous proposons de faire évoluer les politiques de santé d'un accompagnement alimentaire ponctuel fondé sur le conseil nutritionnel à un accompagnement dans la durée, voire une véritable éducation à l'alimentation durable abordant toutes les dimensions du « bien manger » : l'aspect nutritionnel, mais également économique ou culinaire. Nous proposons également de compléter les recommandations nutritionnelles par des recommandations de bonnes pratiques alimentaires d'un point de vue écologique. Enfin, la responsabilisation est inefficace si elle n'est pas accompagnée d'un assainissement de l'environnement ...
...riété remarquable de fixer l'azote de l'air grâce à certaines bactéries présentes dans leurs racines. C'est un avantage évident du point de vue agronomique et environnemental, car on peut les cultiver sans apport ou avec des apports très réduits d'azote sous forme d'engrais de synthèse. Ce souci environnemental de préservation de la planète ne peut totalement être dissocié de nos réflexions sur l'alimentation. Cette propriété agronomique se double d'une propriété nutritionnelle remarquable : les légumineuses sont riches en protéines, élément essentiel de l'alimentation animale et humaine. Leur teneur en protéines varie de 20 % à 40 % dans les graines sèches, selon les espèces. On peut même augmenter ce pourcentage par certains procédés de transformation. Les légumineuses représentent enfin une source...
Où en est selon vous la transition de l'agriculture vers l'agroécologie dans notre pays ? Où en sommes-nous dans la mutation des pratiques et des comportements alimentaires ? Je pense notamment à la lutte contre le gaspillage - sujet sur lequel nous venons de voter une loi. La France s'engage-t-elle de manière timide dans l'ensemble des transformations nécessaires pour faire émerger une alimentation saine et écologiquement soutenable ou bien a-t-elle déjà parcouru un chemin significatif ? Ma seconde question concerne l'impact des traités commerciaux internationaux sur le processus de transformation de l'agriculture et de l'alimentation. Les règles du commerce mondial et les accords de libre-échange qui se développent sont-ils un frein aux mutations nécessaires que vous avez présentées dans ...