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Interventions sur "matin" de Françoise Cartron


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Un large consensus existe sur la nécessité d'une réforme des rythmes scolaires : pour une nouvelle répartition du temps d'enseignement, sur le bienfait d'augmenter le nombre de matinées de cours (les enfants y étant plus réceptifs) et enfin, sur l'ouverture des activités périscolaires au plus grand nombre. Les nombreuses personnalités rencontrées au cours de nos travaux nous ont donné une vision diversifiée de la mise en oeuvre de cette réforme ambitieuse. Que celle-ci soit légitime ne nous dispense pas de nous intéresser à son application et à son accompagnement par l'État...

L'objectif de la réforme est que les enfants apprennent mieux ; or ils le font mieux le matin qu'en fin de journée. Il faut que les enseignants modifient leurs pratiques, et ils ne sont pas suffisamment accompagnés. La proposition 13 répond à votre inquiétude sur le BAFA en prévoyant un système d'équivalences. Encore à midi, j'ai pu dire à la nouvelle ministre combien l'administration de la jeunesse et des sports avait été absente de la réforme. Je partage les propos de Mme Gillot ; ce qu...

...ule une école sur quatre aura ses activités le vendredi après-midi. Ce décret ne dénaturera pas la réforme, puisque le recteur, donc l'État, devra donner son accord pour mettre en place des regroupements le vendredi après-midi, en fonction du projet éducatif. La proposition 5 du rapport vise également à réserver le choix du vendredi après-midi aux communes qui auront aussi fait le choix du samedi matin. Vous voulez favoriser l'expérimentation et redoutez dans le même temps une école à deux vitesses. La différence entre les volontaires pour l'expérimentation et ceux qui ne le sont pas est pourtant une source d'inégalités. Nous souhaitons tous une réforme globale, qui concerne aussi les vacances. Mais le changement resterait un voeu pieux si l'on attendait de pouvoir tout faire d'un coup.

...ux régions : les enfants de Megève ont la chance de faire du ski, pas ceux d'Aubervilliers. D'autres actions comme la désectorisation ont certainement davantage accru les inégalités ! L'école privée n'est pas concernée automatiquement, car la loi Debré dispose que le temps scolaire relève du caractère propre de l'enseignement libre. Si vous voulez remettre en cause la loi Debré... Sur le samedi matin, monsieur Legendre, la volonté conjuguée du maire, du DASEN, des parents d'élèves a cédé devant l'opposition des enseignants. Néanmoins, dans le décret de Benoît Hamon, le mercredi et le samedi sont à égalité. Notre proposition 5 affirme que le samedi devra s'imposer lorsque les activités périscolaires sont regroupées le vendredi après-midi.

Le décret Hamon prend en compte les spécificités des zones de montagne et des petites communes. Oui, je crois à l'intelligence des territoires et aux réponses diversifiées, dans la mesure où les neuf journées et demi de classe sont respectées. Tout le monde aura une matinée de classe de plus pour apprendre. Jean-Claude Carle veut que les parents fassent leur devoir. Sont-ils responsables des conditions de travail qui leur sont imposées ? Lorsque nous avons été à Megève ou à Combloux, on nous a dit que pour embaucher en Suisse, des parents déposaient leurs enfants à la garderie à 6 heures du matin. Ce n'est quand même pas de leur faute si les conditions économique...

Je perçois quelques contradictions. Chacun reconnaît le bien-fondé de cette réforme, attendue depuis des années. Mme Saliou aurait préféré le samedi matin. Moi aussi ! Mais si l'on consulte les parents, ils sont à 90 % favorables au mercredi matin. Comment arbitrer ? Est-il nécessaire de consulter les parents ? Dans vos organisations, réfléchissez-vous à la réorganisation du calendrier annuel ? Modifier une demi-journée pose d'innombrables problèmes. Raccourcir les vacances d'été en poserait bien davantage ! La journée ne peut guère être raccour...

Pouvez-vous nous aider à comprendre pourquoi un tel consensus a abouti à une telle crispation ? L'intérêt de l'enfant doit nous guider. Les chronobiologistes disent que le samedi matin est la meilleure solution. Doit-on soumettre notre rythme social à ces considérations ? Vous parlez de 23 heures de cours. On en est actuellement à 24 heures. Peut-on vraiment avancer à 23 heures hebdomadaires ? Les résultats Pisa, qui vont tomber dans quelques jours, ne sont pas à la hauteur de ce que nous investissons dans l'école. L'effet du rythme de 4 jours sera sans doute jugé marginal par...

...nseignants se plaignaient du manque d'attention des élèves dans la semaine de 4 jours. Qu'en est-il ? Que parents, enseignants et élus se retrouvent ensemble pour élaborer le temps scolaire et périscolaire est une vraie révolution culturelle. Mais les enseignants sont-ils suffisamment accompagnés par leur hiérarchie ? Enfin, certains chronobiologistes se prononcent en faveur des cours le samedi matin pour préserver la coupure du mercredi, mais la société privilégie le maintien du week-end. Que choisir ?