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... espèces à sa banque, il se voit opposer une impossibilité. On ne peut pas utiliser librement son argent : il faut donner une justification. Ce sentiment de malaise est ignoré par les banques. En outre, de moins en moins de contribuables paient de plus en plus d'impôts - 80 % de l'impôt sur le revenu est payé par 20 % d'entre eux. Cette situation offre une voie royale au développement de nouveaux actifs. L'art contemporain n'est-il pas lui-même une création de valeur parfaitement artificielle qui facilite la circulation des actifs ? Je souhaite que la commission des finances continue de travailler sur ce sujet, lié à l'excès d'encadrement des libertés individuelles. Nous adorons la transparence, mais ceux qui travaillent et paient des impôts ont envie d'échapper à un suivi absolu. À nous, lég...
...ue, en effet, la fuite devant la monnaie, en raison du risque permanent d’inflation, rendait tout système de capitalisation à peu près impossible. Ce qui n’a d’ailleurs pas empêché un certain nombre de nos compatriotes, qui avaient des revenus suffisants pour dégager une marge ou qui pouvaient accéder au crédit, d’échapper à l’inflation et de se constituer ainsi une retraite par l’accumulation d’actifs – notamment d’actifs immobiliers – qui, eux, étaient des biens réels, protégés de l’inflation. Pendant ce temps, le salarié ou le retraité, lui, courait après l’inflation, faisant dire aux syndicalistes que « les prix prennent l’ascenseur et les salaires prennent l’escalier. » Aujourd’hui, la situation a complètement changé en France et ce, pour deux raisons. La première, c’est que nous avons ...
...mographique n’est pas certain. Sans compter qu’il existe un phénomène extrêmement préoccupant, sous-estimé par nos collègues de la majorité : la France, terre d’immigration, est devenue aussi une terre d’émigration. C’est ainsi que plus de 300 000 Français vivent aujourd’hui à Londres : ils ne sont pas des millionnaires ou des milliardaires, ni de riches rentiers qui fuient l’ISF, mais de jeunes actifs issus des écoles d’ingénieurs et des écoles de gestion, ou qui ont simplement leur enthousiasme pour réussir. Ces jeunes, dont nous avons financé la formation, ont décidé d’aller tenter leur chance ailleurs ; qui nous prouve que cet exode des talents ne va pas se prolonger durablement, au détriment des forces vives de notre pays ? Comment pourrez-vous alors assurer la répartition, si vous n’av...