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...enus sont néanmoins importants. Ce que nous vous présentons aujourd'hui est seulement les conclusions d'une audition : cela ouvre l'appétit sans apaiser la faim. Je vous présenterai l'aspect quantitatif global de la question tandis que Philippe Bolo s'intéressera aux solutions pouvant être mises en place dans l'agriculture ainsi qu'à une déclinaison concrète essentielle, le Varenne agricole de l'eau et de l'adaptation au changement climatique. Rappelons que nous avons organisé cette audition avec la délégation sénatoriale à la prospective. Nous avons choisi de nous intéresser au futur. Les derniers rapports du GIEC établissent que le dérèglement climatique affectera - j'emploie bien l'indicatif et non le subjonctif ou le conditionnel - le cycle de l'eau douce. Dans la perspective d'une élév...
...tres cubes peuvent être plus aisément rapportés à nos 543 000 kilomètres carrés de superficie... Toujours est-il que l'on prélève un sixième de ce volume, 30 kilomètres cubes, ce qui n'est déjà pas rien. Une question nous vient à l'esprit. Existe-t-il des solutions techniques pour lisser les périodes de précipitations fortes et les périodes de sécheresse ? Comment gérer ces 30 kilomètres cubes d'eau prélevée ? Deux approches sont possibles : celle de l'offre et celle de la demande. Dans tous les cas, la répartition dans le temps des ressources posera problème. L'audition a permis de se familiariser avec différentes solutions techniques : les grands réservoirs, utiles pour la régulation des rivières et la prévention des inondations, dont la réalisation dépend de conditions géographiques et h...
sénateur, premier vice-président de l'Office, rapporteur. - Les centrales nucléaires prélèvent considérablement et restituent ensuite les eaux réchauffées.
sénateur, premier vice-président de l'Office, rapporteur. - Des maires se faisaient photographier avec leur pastis noyé dans une eau sortie des stations d'épuration ! Jacques Chirac prétendait, comme candidat à la mairie de Paris, que nous pourrions bientôt nager dans la Seine.
sénateur, premier vice-président de l'Office, rapporteur. - ... en fonction des circonstances historiques ! Désormais, les bateaux russes ne peuvent plus livrer de blé en Afrique du Nord.
...dra un jour, mais j'y suis très hostile. (Mêmes mouvements.) La décroissance inquiète en raison de son caractère autoritaire ; la sobriété rassure en ce qu'elle suppose une démarche individuelle de responsabilité. Le concept d'humanisme pose une autre question d'ordre philosophique. Si l'on s'attache à l'étymologie, l'humanisme suppose que l'être humain est prééminent. Quand nous écrivons que l'eau ne doit pas être vue uniquement comme une ressource, mais aussi comme le milieu de vie de nombreuses espèces, cela induit que l'homme soit au même rang que les autres espèces concernées. Nous n'avons pas tranché cette question, qui n'est pas sans intérêt, même si elle concerne surtout les pages « réflexions » des grands quotidiens.
sénateur, premier vice-président de l'Office, rapporteur. - Alors que le Président de la République souhaite relancer la filière nucléaire, il serait bon de se pencher sur la question du prélèvement d'eau du secteur de l'énergie. Je suis persuadé qu'il est possible de trouver une solution technique plus satisfaisante afin de récupérer à la fois l'eau utilisée et la chaleur dégagée sur ce petit nombre de sites.
sénateur, premier vice-président de l'Office, rapporteur. - Cette eau n'est virtuelle qu'en termes comptables.
sénateur, premier vice-président de l'Office, rapporteur. - Il existe bien des bassines naturelles, par exemple en Bresse, mais elles sont souvent gérées. Ainsi, en Argonne, l'eau est drainée de très longue date pour la pisciculture - c'est un héritage chrétien, car la Lorraine est assez loin de la mer et il fallait du poisson pour faire maigre. N'oublions pas ces raisons culturelles, qui vont de pair avec les facteurs hydrographiques et géologiques. C'est un mélange entre le relief, la nature du sous-sol et les raisons culturelles et sociologiques, que l'on oublie souven...
...fonctions de président de la délégation du Sénat à la prospective notre collègue Mathieu Darnaud, sénateur de l'Ardèche. La délégation sénatoriale à la prospective ayant, comme l'Office, la mission de réfléchir à notre avenir, il est important de pouvoir se retrouver. Nous organisons aujourd'hui une audition publique sur les aspects scientifiques et technologiques de la gestion quantitative de l'eau. Philippe Bolo, député, a préparé avec moi cette audition. Je me tourne vers MM. Darnaud et Bolo pour qu'ils nous exposent l'importance de cette audition.
...fonctions de président de la délégation du Sénat à la prospective notre collègue Mathieu Darnaud, sénateur de l'Ardèche. La délégation sénatoriale à la prospective ayant, comme l'Office, la mission de réfléchir à notre avenir, il est important de pouvoir se retrouver. Nous organisons aujourd'hui une audition publique sur les aspects scientifiques et technologiques de la gestion quantitative de l'eau. Philippe Bolo, député, a préparé avec moi cette audition. Je me tourne vers MM. Darnaud et Bolo pour qu'ils nous exposent l'importance de cette audition.
Nous abordons la première table ronde consacrée à l'impact du changement climatique sur la ressource en eau en France. Grâce à l'expertise de Madame Habets et de Monsieur Andréassian, nous aurons une réflexion sur les enjeux quantitatifs compte tenu des évolutions dues au changement climatique, qui semble se confirmer chaque année, voire s'accélérer.
Nous abordons la première table ronde consacrée à l'impact du changement climatique sur la ressource en eau en France. Grâce à l'expertise de Madame Habets et de Monsieur Andréassian, nous aurons une réflexion sur les enjeux quantitatifs compte tenu des évolutions dues au changement climatique, qui semble se confirmer chaque année, voire s'accélérer.
Je ne partage pas totalement l'avis de M. Andréassian sur les grands réservoirs, qui ne sont pas des réservoirs d'eau, mais des réservoirs d'écrêtement de crues. Dans le Grand-Est, de grands réservoirs sont liés à la gestion des crues de la Marne et de la Seine pour protéger la région parisienne, comme le lac du Der.
Je ne partage pas totalement l'avis de M. Andréassian sur les grands réservoirs, qui ne sont pas des réservoirs d'eau, mais des réservoirs d'écrêtement de crues. Dans le Grand-Est, de grands réservoirs sont liés à la gestion des crues de la Marne et de la Seine pour protéger la région parisienne, comme le lac du Der.
...courte permet de se concentrer sur un aspect concret qui est ici celui des modes de production de l'hydrogène, mais il n'empêche pas d'évoquer d'autres aspects autour de cette source d'énergie. L'hydrogène est une molécule dont les constituants sont très présents dans l'environnement, mais, et c'est là son drame, quasiment jamais seuls et l'immense majorité du temps associés : à l'oxygène dans l'eau ou au carbone dans le méthane, par exemple. Aussi, il faut préalablement casser une molécule plus complexe avant de pouvoir utiliser l'hydrogène. Les modes de production de l'hydrogène présentés dans la note consistent justement en cette opération. Pour les appréhender, il faut distinguer trois temps : le temps médiatique, qui veut des réponses immédiates, dans le cadre duquel les espoirs seront...
sénateur, premier vice-président de l'Office, rapporteur. - L'Allemagne a historiquement beaucoup développé les applications du charbon, du fait d'importants gisements, contrairement à la France, qui avait finalement peu de grands gisements exploitables.
sénateur, premier vice-président de l'Office, rapporteur. - La question de la surconsommation ne se pose pas pour l'instant, puisqu'il y a encore peu de production d'hydrogène par électrolyse. Mais il est évident qu'il pourrait y avoir un problème de surconsommation de la ressource en eau dans le cadre de projets menés dans certaines zones, à l'image du Sahara comme en témoigne le projet Desertec. Avec l'électrolyse, il n'y a pas d'enjeu de dépollution de l'eau : elle disparait, la molécule d'eau est cassée et de l'oxygène est rejeté. J'ajoute qu'il faut de l'eau traitée pour réussir l'électrolyse. Il peut donc y avoir une question sur la consommation d'eau que représente l'électr...
sénateur, premier vice-président de l'Office, rapporteur. - L'intermittence n'est pas en soi un problème. Le photovoltaïque est intermittent mais prévisible. Ce n'est pas vrai pour l'éolien qui est plus difficilement prévisible. Or, c'est la prévisibilité qui permet de piloter un réseau électrique. Pour le solaire, on peut même assurer une continuité à travers des solutions thermo-solaires, en chauffant des grandes cuves de sodium qui permettent de faire tourner un alternateur y compris la nuit.
sénateur, premier vice-président de l'Office, rapporteur. - Portant un regard dubitatif sur la multiplication des éoliennes, je me suis fait un peu plaisir sur ce calcul, sachant que les besoins d'hydrogène au niveau mondial sont aujourd'hui de 70 millions de tonnes. Cela étant, la dimension mondiale du nombre d'éoliennes est gênante, dans la mesure où il n'existe pas de politique mondiale de l'hydrogène et des énergies renouvelables. Il faut au moins faire le calcul pour l'objectif européen de 6 gigawatts, en ajoutant une phrase sur la « projection spectaculaire du nombre d'éoliennes » que cela représenterai...