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Interventions sur "investissement" de Gérard Longuet


14 interventions trouvées.

...ant un fonds français et un fonds américain. Concernant le fond américain, comment allez-vous gérer la mise en oeuvre du décret Montebourg ? Convient-il selon vous de prendre des dispositions juridiques, sachant que vous pouvez être traduit devant la justice américaine même si vous n'intervenez pas aux États-Unis ? Au fond, quel est l'avenir d'une entreprise qui n'est détenue que par des fonds d'investissement, dont l'objectif est très légitimement de réaliser à un moment une plus-value ? Un partenaire industriel pourrait, lui, constituer une colonne vertébrale durable.

...dernier signal d'alarme tiré par la planète pour son autodéfense. Vous avez fait le choix, qu'ici, au Sénat, notre majorité a souvent approuvé, de soutenir une politique de l'offre pour mettre la production française au niveau de celle de ses compétiteurs. Je voudrais exprimer deux voeux. Le premier est que la politique de l'offre soit poursuivie dans le plan de relance et que la fiscalité des investissements et de l'épargne - une vraie réussite de ces trois dernières années - soit maintenue. Il faut nécessairement une gestion optimisée des moyens humains de notre pays, la France étant l'un des pays d'Europe où la durée du travail par habitant est la plus faible, ce qui signifie en contrepartie que les charges pesant sur le travail sont les plus fortes. Il faut poursuivre une politique de l'offre qui...

...accumuler une fortune. Réussir à constituer une fortune malgré tous les prélèvements existants, c'est une performance qui mérite la considération, et un facteur de stabilité pour la société. Si l'on veut que la société soit forte, il faut que nos compatriotes puissent se sentir préoccupés par les perspectives de long terme ; cela passe par la possibilité de transmettre le capital, qui stabilise l'investissement. L'idée de ratiboiser par principe est donc exactement opposée à mes convictions. Sur le plan social, l'impôt sur les grandes fortunes (IGF) est né à une époque où les taux d'intérêt réel représentaient trois ou quatre fois le taux de prélèvement applicable. Par la suite, alors que les taux de rendement des obligations du Trésor à long terme avaient chuté, les taux de l'ISF sont devenus spoliate...

...s gouvernementales - passage en cabinet ministériel ou exercice de missions... Je défendrai ce rapport. Nous avons moins besoin d'un ministre formidable, que d'une administration d'État qui travaillera avec les régions et les entreprises pour donner un corps de doctrine sur l'interface entre les entreprises et la société : jusqu'où aller, et à quel rythme, en matière environnementale, sociale, d'investissement scientifique ? Si ce rapport porte ses fruits, j'aurai une vieillesse intellectuelle heureuse !

Procédez-vous à des investissements spécifiques pays européen par pays européen pour vous développer en adaptant votre projet aux réalités nationales, ou s'agit-il d'une démarche standard ?

... En tout cas, si la note présente bien les enjeux scientifiques, elle conduit à se poser la question de ce que pourrait être une stratégie pertinente, une politique scientifique, voire industrielle, pour la France et pour l'Europe, ou à suggérer aux commissions compétentes, sans doute les commissions des affaires économiques des deux assemblées, de se saisir du sujet. S'agissant du montant des investissements, il faut intégrer le fait que l'accumulation de décennies d'expérience peut permettre de réduire substantiellement les coûts de la recherche. On peut arriver à des résultats comparables en mettant parfois cinq fois moins que les Américains. Ainsi, les dirigeants d'Eurocopter, entreprise européenne, nous avaient expliqué que le coût de développement d'un appareil en France y était inférieur d'un ...

...cerne les transistors, qui sont le support de toute la révolution numérique, on est arrivé à la taille la plus petite imaginable, et que, si l'on veut continuer à gagner en puissance de calcul avec une consommation et une taille acceptables, il faut changer de modèle. J'ai compris également que si nous parvenions à maîtriser ces technologies, ça coûterait certainement très cher. Toutefois, dans l'investissement technologique, si être en retard est une erreur, financer trop tôt peut aussi parfois être critiquable a posteriori. Il faut investir et développer au bon moment !

...ance doit être dans des rapports de budgets de un à dix, voire vingt par rapport à ceux qui dépensent le plus, pour autant nous obtenons bien plus que le vingtième de ce qu'ils obtiennent. De même, dans le domaine des équipements de Défense, qui m'est plus familier, les États-Unis sont en avance dans certains secteurs par rapport à un pays européen comme la France, mais pas en proportion de leurs investissements. Il y aurait peut-être un travail intéressant pour notre Office parlementaire, consistant à comparer les budgets de recherche et les résultats qu'ils permettent d'obtenir réellement.

S'agit-il des investissements annoncés par les constructeurs ou aussi par les équipementiers ? Je pose la question parce que les équipementiers français, essentiellement Faurecia, Valeo, et Plastic Omnium, ont des positions boursières liées à leurs positions commerciales à l'étranger, qui sont assez favorables. Mais j'ai l'impression qu'il s'agit plutôt des investissements des constructeurs.

...e, peut, en effet, consolider un marché national sur la base duquel les industriels de la batterie chinois pourront créer de telles économies d'échelle que le marché extérieur deviendra pour eux une sorte de déversoir, avec la possibilité de « tuer » toute concurrence émergente. On voit d'ailleurs bien que les asiatiques investissent en Europe en phase finale, pas sur le coeur du métier, mais ces investissements seront suffisants pour prendre des parts de marché. Existerait-il un avantage technologique stratégique permettant de marquer une différence suffisante sur les batteries pour éviter que l'Europe devienne un déversoir des capacités excédentaires de l'industrie chinoise ?

Il serait intéressant d'examiner de plus près les investissements allemands en Chine.

Ma question s'adresse à Mme Antoine-Simon et concerne les limites de la puissance. Pourriez-vous nous donner quelques précisions ? Vous nous avez également rappelé, bien que ceci ne soit pas au coeur de nos débats aujourd'hui, certains éléments relatifs au coût de l'installation, à sa rentabilité, au regard des dépenses à la fois d'investissement (en anglais, capital expenditure ou CAPEX) et de fonctionnement (en anglais, operational expenditure ou OPEX). Quel est l'écart actuellement constaté ? Que faudrait-il pour que la rentabilité soit assurée ?

Avez-vous croisé vos résultats avec les données sur l'investissement productif par salarié ? Les coûts d'investissement par emploi créé sont de plus en plus lourds, ce qui relativise le facteur salarial. On voit bien en Allemagne ou aux Etats-Unis que les bas salaires n'empêchent pas la hausse de la productivité, si l'investissement par salarié se développe. Salaire, charges et investissement productif sont les trois leviers d'action. J'ai été ministre de l'indust...

En 1992, président de la région Lorraine, je m'étonnais du montant important des investissements allemands sur notre territoire. C'est que le coût du travail en Moselle était alors inférieur de 20 % à celui que connaissait l'Allemagne ! Aujourd'hui, il lui est supérieur de 3 % à 4 % dans l'industrie. La politique d'exonération de charges ne doit pas se substituer à l'encouragement à la formation brute de capital fixe, ni nous dispenser de veiller à notre compétitivité.