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...s plus actuels. J'aimerais à présent revenir sur quelques points. Le premier est que la responsabilité du politique est considérable dans un monde où la rapidité de communication rend l'opinion extraordinairement sensible, émotive, pour ne pas dire vulnérable à des informations maladroites ou mal contrôlées. Souvenons-nous que lorsque nous avons commencé à travailler sur le sujet du Covid et des vaccinations, se posait précisément la question de l'acceptation de ces vaccins et de la crainte d'un rejet. En réalité, on a observé une situation très particulière, que vous restituez bien : une opinion majoritaire disciplinée et responsable, et l'émergence progressive d'une minorité extrêmement active et inlassablement mobilisée. Ceci montre qu'il existe dans notre pays des clivages profonds. Toute l...
...our être très franc, j'avoue avoir eu, en écoutant la première table ronde, un sentiment d'angoisse lié à l'idée que, finalement, on ne savait rien ou plus exactement que je ne serais pas en mesure de rassurer mes collègues à l'issue de cette audition. Puis j'ai écouté la seconde table ronde et fait la synthèse des deux sur le plan politique. J'ai trouvé tout cela très cohérent. Nous disposons de vaccins, pertinents dans la mesure où ils évitent les formes graves. En revanche, le sujet des virus est un sujet ouvert, et ce d'autant plus que chaque connaissance nouvelle génère des interrogations inédites et nous oblige à aller plus loin. Les vaccins ne suffiront donc pas à régler le problème de la Covid, comme cela a pu être le cas par le passé avec d'autres maladies, dont certaines d'ailleurs, co...
...rospective, mais je pense qu'il serait intéressant de vérifier entre nous si la stratégie européenne et française d'achat, à laquelle je souscris personnellement et que je perçois comme l'expression d'une force et d'une volonté, ne s'est pas trouvée bloquée prématurément par des problèmes qui n'étaient peut-être pas essentiels. La question des antivax est un aspect certain. Le fait de disposer de vaccins en à peine un an est une performance scientifique et industrielle qui m'épate complètement. Nous imaginions tous que ce serait beaucoup plus long. Le fait de sous-estimer la capacité des grands laboratoires à aller vite n'a-t-il pas constitué une erreur ? Ceci a conduit à adopter un rythme qui est aujourd'hui reproché aux pouvoirs publics, et ce alors que d'autres pays donnent l'exemple d'un cho...
Le vaccin Novavax est produit par une entreprise basée à la fois à Nantes et en Écosse.
...de m'appesantir sur le passé, je préfère vous faire partager la vision actuelle du Conseil scientifique. Lorsque je présentais en décembre cette pandémie dramatique, je décrivais une sorte de tragédie en trois actes : les deux premiers actes correspondaient aux deux vagues épidémiques, tandis que le troisième, débutant en janvier 2021, laissait entrevoir une sortie de crise, avec une arrivée des vaccins plus rapide qu'on ne l'avait imaginée, devant conduire, à l'issue de stratégies vaccinales dont les modalités restaient à définir, à une immunité en population vers l'été 2021 et une fin de crise à l'horizon de l'automne. Juste avant Noël, la situation a toutefois évolué. Cette évolution s'est malheureusement confirmée au tout début du mois de janvier avec l'arrivée des variants, dont plusieurs...
L'Office serait tout à fait dans son rôle s'il entrait dans le détail des contraintes techniques qu'impose ce premier vaccin développé par Pfizer-BioNTech. Il faut bien expliquer que le choix d'amener le vaccin à la population plutôt que d'amener la population au vaccin découle quasi nécessairement de l'exigence de conservation à -70 °C. Les « vaccinodromes » pourraient en revanche être pertinents pour administrer les vaccins que l'on peut stocker dans des réfrigérateurs traditionnels. L'OPECST devrait rappeler que di...
La question est donc la suivante : l'Office remet-il en cause le choix d'apporter les vaccins aux personnes plutôt que les personnes aux vaccins ?
Je salue la profondeur et le sérieux des travaux menés sur la stratégie vaccinale par nos quatre rapporteurs, sous la houlette du président Cédric Villani. Je suis en accord complet avec leur deuxième recommandation qui propose de réaffirmer le rôle du Parlement et la place de la démocratie sanitaire. Faire confiance aux institutions, et en particulier au Parlement, doit réjouir ceux qui sont attachés à une pratique responsable de la démocratie.
J'aimerais obtenir des éclaircissements sur trois sujets : - est-ce que le rapport présente une typologie des vaccins afin d'expliquer aux parlementaires et au grand public les différents types de vaccins proposés ? - Sanofi a fait le choix d'un vaccin classique mais apparaît en retard ; comment l'expliquer ? - la BARDA a permis aux États-Unis d'investir dans les vaccins. Pourquoi ? Selon quels critères ? Dans quelles conditions ? Lorsque vous dites qu'un tel organisme serait bienvenu au niveau européen, comm...
Y aurait-il un sens à distinguer au plan pratique, dans la mise en oeuvre de la vaccination, la prescription de l'acte de vaccination ? Quel serait dans ce contexte le rôle du médecin par rapport à celui des personnels paramédicaux susceptibles d'intervenir ? Ma deuxième question concerne la dimension économique. On parle de deux doses par individu et plusieurs milliards de personnes concernées : comment fixer un prix ? Ceci a-t-il un sens ? Ceci relève-t-il d'une négociation ?
Je remercie, au nom des collègues sénateurs, les deux académies qui se sont mobilisées pour répondre à notre sollicitation. Ce sont des partenaires réguliers, qui nous permettent d'apporter à l'ensemble des parlementaires des informations utiles. Les questions relatives à l'obligation vaccinale ou aux enjeux logistiques du déploiement de la vaccination sont ainsi des aspects éminemment pratiques, qui préoccupent les grands opérateurs de santé, les partenaires de la médecine, les personnels paramédicaux sur le terrain. Je pense que ce que nous avons entendu et les signaux d'alerte que vous nous avez transmis seront relayés par la voie parlementaire. L'Office est bien là dans son rôle,...
Chers collègues, mesdames et messieurs, je vous remercie de votre présence à cette séance de l'Office dont l'ordre du jour est consacré à une audition publique sur l'hésitation vaccinale. Cette terminologie montre que la sémantique a progressé dans la subtilité des nuances. C'est un sujet de santé publique majeur. Nous sommes dans un pays qui craint tout, alors que nous avons sans doute l'alimentation la plus saine et la plus contrôlée de toute l'histoire, et qu'en matière de santé, nous avons réalisé les progrès les moins contestables. Pourtant, on oublie qu'il y a encore qu...
L'Office parlementaire est tout à fait dans son rôle, qui est d'alerter nos collègues députés et sénateurs sur la manière dont nos compatriotes appréhendent certaines réalités scientifiques. Ce qui est réjouissant, c'est que vous nous dites très clairement que l'hostilité à la vaccination ne progresse pas, qu'elle soit idéologique, philosophique ou religieuse. En revanche, l'hésitation se nourrit d'une relation forcément compliquée entre nos compatriotes et la science, même si cette science est mise en oeuvre pour le bien de tous, par des gens compétents, mus par de bonnes intentions. En effet, nous aurons à réfléchir à la façon de tirer parti de ce travail. Je suis rapporte...