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...ons de faire au travers des vingt-quatre propositions que vous avez sous les yeux. J'ai compris qu'elles avaient été lues : j'espère qu'elles seront pour certaines entendues, voire traduites dans les faits. Je voudrais vous donner deux ou trois exemples. Tout d'abord, la délégation est exemplaire, parce qu'elle intègre elle-même un apprenti dans son équipe. Nous avons fait la démonstration que l'apprentissage peut fonctionner. À titre personnel, ayant été directeur d'un centre de formation d'apprentis et inspecteur en charge de l'apprentissage plus généralement, je dois vous dire que je suis heureux que l'on découvre enfin les vertus de l'apprentissage. J'ajoute que les propositions qui ont été faites ici, dans cet hémicycle, comme la loi sur l'apprentissage de 2016, étaient vraiment concrètes ; cert...
...forte participation de l'ensemble des entreprises et des établissements scolaires. Cette journée devrait avoir lieu à une période propice, lorsque les jeunes sont amenés à réaliser des choix d'orientation, par exemple aux environs des mois de février ou mars. Nous souhaitons que cette journée puisse produire un impact national, à différents niveaux de la scolarité (lycées, enseignement supérieur, apprentissage). Sa finalité n'est pas uniquement l'orientation et l'insertion professionnelle, mais également l'équilibre humain des jeunes.
La septième recommandation constitue un complément à l'ensemble du dispositif post-crise sanitaire déjà proposé par le Gouvernement. Nous pensons qu'il faut aller plus loin, notamment en ce qui concerne les jeunes dont le contrat d'apprentissage serait rompu par une entreprise en difficulté, ou pour lesquels un contrat était prévu, mais n'a pu être signé. Il est urgent de leur permettre de ne pas perdre le statut d'apprenti, et de leur donner une année supplémentaire, de mars 2020 à mars 2021. Les modalités d'une reprise des contrats devront être définies entre l'État et les régions. Il y aura vraisemblablement des dizaines de milliers d...
Notre neuvième recommandation prévoit de garantir un temps de mise en situation professionnelle ou de formation d'adaptation préalable au contrat d'apprentissage. En effet, l'association nationale des apprentis de France nous a indiqué que 50 % des ruptures de contrats auraient pu être évitées si les jeunes avaient pu bénéficier d'un aperçu concret des métiers auxquels les mène la formation. Une mise en contact préalable apparaît donc indispensable. Sous le conseil des parents ou de leurs enseignants, les jeunes choisissent parfois un métier sans bien le ...
...tact avec les entreprises. Je ressens néanmoins encore beaucoup de réticence de la part de l'Éducation nationale, et notamment des formateurs en charge de la formation initiale, car ce type de personnel est plus à l'aise dans une formation pédagogique ou disciplinaire. Nous y arriverons cependant, à force d'insister. Nous sommes conscients qu'une reprise par l'État ou les régions des contrats d'apprentissage exige un cofinancement. Nous n'avons pas évoqué les départements, mais la question demeure en suspens. Il serait préférable que les jeunes, plutôt que d'être au RSA, soient pris en charge et qu'ils continuent à bénéficier du statut d'apprenti. Cela doit être encore affiné et nous n'avons pas d'engagement de la part des collectivités. Il me semble que le coût de cette recommandation ne s'avérera p...
Merci au rapporteur d'avoir cité notre rapport sur l'orientation : il n'a d'excellence que par les membres qui ont composé notre équipe et ce fut un travail collectif ! J'ai été directeur d'un centre de formation d'apprentis public et inspecteur de l'éducation nationale, chargé de l'apprentissage en Alsace, là où l'on compte le plus grand nombre de CFA publics, car ce mode de formation est une tradition chez nous. Je ne suis pas certain que nos propositions de rédaction seront retenues à l'Assemblée nationale. C'est bien dommage, car ce texte est une catastrophe, il consacre une victoire de l'UIMM et du MEDEF, une défaite pour les apprentis et leur formation. À titre personnel, jamais j...
Je ne serai pas à charge pour le Gouvernement actuel, puisque je considère que l'enseignement des langues n'a jamais fonctionné dans notre pays. Dans le Bas-Rhin, département frontalier de la Suisse et de l'Allemagne, nous avons souhaité un renforcement de l'apprentissage de l'allemand. Suite au refus des gouvernements successifs, la région et les deux départements alsaciens ont financé le recrutement et la formation d'enseignants supplémentaires. Nous payons ainsi une centaine de contractuels pour assurer l'enseignement bilingue dès la maternelle et mon département participe à cette démarche à hauteur de 1,5 million d'euros par an. La baisse du niveau et le man...
Je suis absolument d'accord avec notre collègue Nicole Bricq. Il faut une coordination nationale mais doit-elle revenir à l'Éducation nationale, qui n'a jamais considéré l'apprentissage dans notre pays ?
Attendons les faits au-delà des mots. L'attrait de l'apprentissage reste plus fort en Allemagne que chez nous. L'Allemagne est orientée « compétences et métiers » quand la France est orientée « diplômes ». C'est une différence significative qui explique que le taux d'insertion professionnelle soit bien plus fort de l'autre côté du Rhin. Le fait qu'un texte sur l'apprentissage ressorte de la commission des affaires sociales plutôt que de celle des affaires écono...
...crise migratoire, ces questions nous interpellent et font débat. Et pourtant, ne nous y trompons pas, de larges consensus peuvent aussi émerger entre nous. J'espère réussir à vous le prouver ce matin. Notre commission a souhaité se saisir pour avis de ce texte car trois thématiques présentes au sein de ce projet de loi ont retenu notre attention au regard des compétences qui sont les nôtres : l'apprentissage de la langue française par les étrangers, car la langue est le véhicule de notre culture ; l'attractivité de la France et notamment de son système d'enseignement supérieur ; le droit d'accès des journalistes dans les centres de rétention administrative et les zones d'attente. Avant d'entrer dans le détail, permettez-moi de vous rappeler que le projet de loi initial, au travers de ses 36 article...
J'ai été directeur d'un CFA pendant dix ans, puis inspecteur de l'Éducation nationale en charge de l'apprentissage -aucun collègue ne voulant du poste. L'apprentissage souffre de son image. Initialement, ce type d'orientation se faisait par la négative. On a commis l'erreur de conserver le terme d' « apprentissage » après avoir ouvert la formation aux différents niveaux de diplôme. Mieux aurait valu trouver une appellation davantage liée aux métiers. On sait comment réagissent les parents lorsqu'on leur propo...