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...erritoire et l’accessibilité bancaire. Dans ce cadre, elle est la seule à pouvoir assumer, sur le long terme, la mission relative au service universel postal, dont les contours sont modifiés par cet article 14. Ce dernier risque de peser très lourd pour l’avenir de La Poste, car, je le répète, il s’agit d’un premier pas vers la privatisation. Il est ainsi irréaliste de désigner La Poste comme le prestataire du service universel postal pour une durée limitée à quinze ans. Cela ne peut qu’amoindrir la qualité du service rendu au nom de la rentabilité et faire peser une pression sur les salariés, à l’image des choix faits à France Télécom et dont on mesure aujourd’hui les conséquences désastreuses. Par ailleurs, le fait de n’informer que tous les trois ans le Parlement des conditions d’exécution de ce...
Mais d’autre part, sans qu’il soit question du capital même de La Poste, la mise en concurrence du service postal avec des opérateurs privés est en elle-même un début de privatisation dont les conséquences vont être évidemment néfastes pour le service public. En effet, qu’est-ce qui motive un opérateur privé si ce n’est la recherche de la rentabilité immédiate ? Ces prestataires vont donc investir en masse les secteurs les plus rentables de l’activité postale et concurrencer La Poste sur ce terrain-là. Nous l’avons d’ailleurs vu dans le câblage de nos départements. En revanche, l’entreprise publique se retrouvera toute seule pour assurer les missions de service public qui sont par essence déficitaires. L’ouverture au secteur privé de l’activité postale signifie donc un...