4 interventions trouvées.
...i>Idem pour les aliments bio. Comment espérer que nos concitoyens les plus modestes leur donneront plus de place alors qu’ils sont déjà ceux qui consacrent à l’alimentation l’effort budgétaire le plus important ? Lutter contre les inégalités face à l’alimentation durable est une question de justice, mais aussi de pragmatisme. Pousser les consommateurs à manger durable, c’est en effet inciter agriculteurs, industriels et distributeurs à transformer leur offre. La transition alimentaire du XXIe siècle, qui est la clé d’une population et d’un environnement en meilleure santé, sera tirée par la demande. Démocratiser l’alimentation durable, c’est dynamiser la transformation du système productif.
...ur ce débat sur un sujet central dans nos préoccupations quotidiennes. Il y a deux mots clés dans notre rapport, qui, en fait, n’ont pas émergé ce soir, et pourtant, Dieu sait s’ils sont importants : la sobriété et le végétalisme. La sobriété, c’est manger différemment, réduire le salé, le sucré, le gras. Le végétalisme, c’est moins de viande et plus de légumineuses. Tout cela permet aussi à nos agriculteurs de préserver leurs revenus et de mieux vivre et travailler, pour la satisfaction des consommateurs. Nous y croyons beaucoup et nous l’avons souligné tout au long de nos travaux. Un autre point important, c’est l’Europe, avec la réforme de la PAC. Aujourd’hui, nous proposons d’arrêter les aides financières à la surface. Si l’on veut faire la transition écologique, il faut la financer, et, pour c...
C’est un point essentiel. Bien entendu, quand on parle de réforme de la PAC, on mesure l’immensité de la tâche. Le troisième volet, qui nous paraît très important, c’est la question de l’accès au foncier, que l’on n’a pas fini de régler. C’est un goulet d’étranglement pour toutes nos réflexions sur l’agriculture et l’alimentation. On regrette la diminution du nombre d’agriculteurs. Aujourd’hui, la gestion du foncier repose sur une réglementation qui a plusieurs dizaines d’années. Il faut absolument la revisiter, la réinterroger pour permettre l’installation de jeunes agriculteurs, hors cadre familial. Si l’on ne permet pas cela, toutes nos belles paroles resteront vaines. Enfin, nous devons mettre l’accent sur l’innovation, la recherche, mais aussi la formation et l’éduc...
...second point qu'ils mettent en avant est que ce qui est produit permet à la population de vivre de plus en plus longtemps. Donc de leur point de vue, il n'y a pas de nécessité à transformer le système actuel. Pour autant, on voit bien que le monde agricole change, particulièrement chez les jeunes. Ma deuxième réflexion porte sur les freins économiques aux transformations du système agricole. Les agriculteurs sont aujourd'hui engagés dans des investissements considérables et, même s'ils sont conscients de la nécessité d'engager des mutations, ils sont financièrement incapables de le faire pour les dix à quinze ans qui viennent. En ce qui concerne les changements de pratiques agricoles et alimentaires, certains classements internationaux montrent que la France est plutôt bien placée. Est-ce qu'il ne ...