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Interventions sur "quartier" de Jean-Luc Mélenchon


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... s'arrêter, une explosion sans visage, sans mot d'ordre, donnant lieu à des comportements aberrants. Ainsi, dans ma commune, on a incendié le gymnase Jean Jaurès : double symbole, double calamité ! On sentait que quelque chose s'était brisé, d'autant plus sévèrement que vous avez proclamé, puis confirmé l'état d'urgence pour trois mois. Au bout de cette logique, il y a l'idée selon laquelle ces quartiers seraient les quartiers dangereux. Dans un instant, je dirai pourquoi ce sont non pas les lieux qui sont visés, mais bien les personnes qui s'y trouvent. En attendant, je ne vois pas qu'on ait pu faire pire que ce que vous avez fait pour stigmatiser ces quartiers sous prétexte d'« expliquer » ces événements. Alors que, à cette tribune, les deux orateurs qui m'ont précédé ont, chacun à sa manière...

...ous avez voulu tout expliquer par l'ethnie. Moi, je veux saluer ces parents, ces élus, ces éducateurs, tous ceux qui étaient dans la rue et qui ont montré une magnifique résistance républicaine, durant ces nuits où l'on essayait de calmer, d'apaiser, même si nous savions, quand vous appeliez de vos voeux le retour à la normale, que, précisément, c'est la « normale » qui est insupportable dans ces quartiers. Y a-t-il le moindre doute sur la corrélation entre la pauvreté et les émeutes ? Aucun ! C'est donc la pauvreté qu'il faut soigner. Permettez-moi de vous donner des exemples que vous ne pouvez pas contester. Dans le grand ensemble de Clichy-sous-Bois-Montfermeil où ont en partie commencé les violences de l'hiver 2005, 41 % de la population est âgée de moins de vingt ans ; le taux de chômage e...

...rétablissement des moyens de l'enseignement civique, juridique et social dans les lycées. Cela passe aussi par une lutte implacable pour l'assimilation et contre le racisme, l'antisémitisme et le communautarisme. Mais nous marquerons des points d'autant plus décisifs contre le communautarisme que nous ne donnerons pas à penser qu'il y a une communauté dominante blanche, bien née, dans les beaux quartiers. Quand la communauté légale républicaine sera plus protectrice que les micro-communautés qui ont toutes les tares du monde, mais qui ont l'avantage de sentir bon la chaleur des fratries, alors, la République l'emportera sur les communautés de la manière la plus certaine.

...ique qui nous instrumentalise, qui nous montre sans cesse comme des animaux, qui ne dit de nous que notre violence, qui ne dit pas nos réussites, qui ne montre pas notre passion républicaine, notre attachement à ce pays, abolir aussi le mépris de certains qui, au sein de la caste politique, vivent sur la répression et les gesticulations sécuritaires. Il y a une crise, mais ce n'est pas celle des quartiers, ni celle des cinq millions d'habitants qui vivent dans 750 quartiers répertoriés comme zones urbaines sensibles, alors qu'il n'y en avait que 148 voilà vingt ans. La crise n'est pas celle des 20 % d'actifs qui sont au chômage. C'est la crise de l'unité de la République, la crise du droit de chacun à accéder aux biens communs, la crise de la volonté générale, qui n'a plus le droit de s'imposer d...

...! Nous venons de partout. Nous n'avons pas choisi d'être là, nous y sommes venus, poussés là par la vie, et nous essayons de vivre ensemble et de créer un monde meilleur pour l'avenir de nos enfants. Voilà ce que nous essayons de faire. Ne le perdez jamais de vue. A partir de là, ce qui doit d'abord être salué, c'est la vigueur républicaine de notre peuple. Apprenez à la reconnaître ! Dans nos quartiers, dans nos villes, l'immense majorité de la population, pour ne pas dire l'unanimité, a refusé la guerre ethnique, la guerre raciale, la guerre religieuse, bref tous ces pièges avec lesquels on voulait dresser les habitants les uns contre les autres, d'une manière souvent provocatrice. Tout cela a été refusé. Ce qui a été affirmé et répété sur tous les tons, c'est la volonté de vivre ensemble. Il...