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...Erdogan – et c’est un ami de la Turquie qui le dit –, qui marchande son soutien au renforcement de la protection du flanc Est contre l’adoption de sa propre définition du terrorisme ? Ma troisième question porte d’ailleurs sur la solidarité entre États membres, notamment quand l’un d’eux décide d’agir pour assurer la sécurité de tous. Ainsi en est-il des opérations françaises au Sahel. Contre la menace djihadiste qui prétend à la destruction de l’Occident et des valeurs que nous avons en partage, la France, avec 4 500 soldats déployés, est bien seule – hors quelques renforts logistiques bienvenus – sur un théâtre d’opérations grand comme l’Europe. Qu’est-ce que cela dit de la cohésion de l’Alliance ? L’Allemagne, pourtant deuxième contributrice au budget de l’OTAN, maintient sa position d’un em...
...l’Alliance si son principe fondateur est mis en doute par son membre le plus influent, sinon, désormais, le plus impliqué ? Le communiqué final du sommet de l’OTAN de Londres a rappelé de manière très ferme la validité de l’article 5, ce qui a permis d’affirmer, au terme d’un dialogue exigeant et franc, le souhait d’une Alliance forte et toujours actuelle. Nous le constatons tous les jours, les menaces ne portent plus uniquement sur notre continent : le champ d’action géographique, au-delà de l’Afrique, s’étend au Sud, mais aussi vers le Pacifique et le Moyen-Orient. L’Alliance doit s’interroger sur sa raison d’être : si celle-ci est de protéger l’Atlantique Nord, elle ne doit pas, pour autant, hésiter à agir aussi en dehors de sa zone de prédilection. Si l’OTAN est défaillante au regard de ce...
...ue le tiers de l’exercice budgétaire a été accompli et que nous nous approchons de l’examen d’un collectif budgétaire important, puis d’un budget annuel encore plus indispensable pour la question qui nous préoccupe aujourd'hui. La mutation constante, comme la plasticité des mouvements terroristes d’inspiration djihadiste, a induit une modification substantielle de la nature et de l’échelle de la menace visant le territoire national. C’était l’une des principales analyses du Livre blanc de 2013. Nous en mesurons toute la gravité aujourd’hui. Nous sommes donc pris dans un véritable paradoxe stratégique : notre sécurité intérieure et notre défense nationale ont des moyens très contraints, alors que jamais autant de fronts n’ont été ouverts contre la France ces dernières décennies. C’est un parado...
...rité nationale, à la lumière des récentes évolutions du monde. Cet objectif a-t-il été atteint ? La France est-elle en mesure d’assurer la cohérence générale de ses armées, ainsi que son influence sur la scène internationale ? Il est encore trop tôt pour répondre franchement à ces questions, mais quelques remarques s’imposent dès à présent. Le Livre blanc confirme tout d’abord la persistance de menaces diverses auxquelles notre pays doit faire face, y compris de nouvelles menaces. Qu’il s’agisse de la prolifération des armes de destruction massive, du terrorisme ou des risques que font courir les États « faillis » ou « voyous », nul doute que le monde d’aujourd’hui est autant, voire davantage, instable, incertain et imprévisible que celui d’hier. Si le risque d’un conflit militaire entre État...
...'état-major la prend très au sérieux. J'en viens aux évolutions législatives ou réglementaires qui permettraient à ces outils publics de mieux exercer leurs missions. Lors de la réunion du Forum international de la cybersécurité (FIC) à Lille, le ministre de l'intérieur, M. Manuel Valls, a annoncé la création d'un groupe interministériel chargé d'étudier l'adaptation de notre droit aux nouvelles menaces liées au cyber. D'autres progrès pourront être envisagés dans le cadre de la future loi de programmation militaire. Je m'étais montré assez critique en ce qui concerne le niveau européen, mais je me félicite aujourd'hui de la publication, le 7 février, de la nouvelle stratégie de l'Union européenne en matière de cybersécurité, qui s'accompagne d'une proposition de directive. Le président M. Jea...
... d'un concept et d'une politique dans ce domaine. L'OTAN s'est dotée d'un centre technique de la capacité OTAN de réaction aux incidents informatiques (NCIRC) et un centre d'excellence sur la cyberdéfense a été créé à Tallinn, en Estonie. L'OTAN mène aussi des exercices cyber, à l'image du « Cybercoalition ». Pour autant, l'OTAN ne me semble pas encore complètement armée pour faire face à cette menace. Ainsi, je reste préoccupé par les retards concernant la capacité opérationnelle de l'OTAN en matière de réponse aux cyberattaques, qui devait être prête pour la fin de l'année 2012 mais dont la mise en place a été reportée. Je souhaiterais donc connaître votre sentiment sur le rôle de l'OTAN en matière de cyberdéfense. Par ailleurs, quelles réflexions vous inspirent le virus informatique STUXN...