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Interventions sur "agence" de Jean-Pierre Caffet


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Vous avez évoqué les trois métiers des agences mais rien dit des produits structurés. Quel est votre sentiment les concernant ? Les agences sont-elles outillées pour bien les noter ? Les changements brutaux de notation, par exemple sur les subprimes, peuvent présenter des risques importants pour l'économie mondiale.

Pour les entreprises, le travail des agences de notation vous semble utile et fondé...

Concernant les produits structurés, vous évoquez des notations co-élaborées entre les émetteurs et les agences. Finalement, n'est-ce pas la titrisation elle-même qui est en cause ?

Je comprends mieux à présent. Quant cette activité est-elle née ? En même temps que les agences ? Conseillez-vous des émetteurs ou des investisseurs ?

Quel est le cadre éthique de votre profession ? Si vous vous apercevez qu'une agence surévalue une entreprise, en informez-vous quelqu'un ? Certaines entreprises notées AAA la veille se sont révélées être le lendemain dans une situation catastrophique...

Faut-il considérer ce rapport comme le Graal de ce que seront les agences de notation demain ?

J'aimerais en savoir plus sur la taxation des agences de notation. Quel en serait le taux ? Serait-ce une taxe spéciale ? S'il fallait taxer tous les rentiers...

Je préfère une taxe sur les activités financières à une taxe sur les agences.

Nous pourrions exposer ce que nous avons retiré de notre visite aux Etats-Unis, des alternatives qui y ont été envisagées, de la nécessité de casser le lien consubstantiel entre l'émetteur et l'agence de notation. Pour moi, le mal est la titrisation, non les agences de notation ; ne nous y trompons pas !

Quel modèle économique retenez-vous : le modèle investisseur-payeur, qui permet de réduire les conflits d'intérêt, ou le modèle émetteur-payeur ? Où en êtes-vous ? Votre activité recoupera-t-elle celle des agences de notation existantes ? Noterez-vous les États, mais aussi les entreprises et les produits structurés ? Enfin, quelles seront les principales différences entre vous et les agences de notation existantes en matière de méthodologie ?

Couvrirez-vous le même champ que les agences de notation existantes : entreprises, produits structurés, États ? La fondation Bertelsmann, quant à elle, se propose de ne noter que les États.

La remise en cause du principe de l'émetteur-payeur, que vous recommandez, peut-elle, au-delà de la solution de conflit d'intérêts, constituer une véritable réponse aux lacunes fondamentales des agences de notation ? Quelles pistes recommanderiez-vous pour régler la question du lien entre notation et réglementation ?

D'après vous, si les agences de notation étaient responsables devant les investisseurs, cela fonctionnerait ?

L'impression générale est que les agences de notation, comme les autres acteurs des marchés, agissent dans une impunité totale. Nous rentrons d'une mission aux États-Unis où nous avons entendu des points de vue divergents, une agence étant allée jusqu'à prétexter que la crise des subprimes était la faute des particuliers qui fraudaient lors de l'octroi de crédits hypothécaires, une autre invoquant la complexité des facteurs expliquant l...

Peut-on mieux réguler les activités financières et le secteur bancaire en amont des agences de notation? Doit-on réformer Bâle 3 ? La concentration aggrave-t-elle le risque systémique ?

... tout en comprenant l'émotion suscitée par la dégradation de la note de la France, on peut s'interroger sur son impact réel au vu des conditions toujours favorables dans lesquelles le Trésor français continue de se financer. Le spread de taux avec l'Allemagne existait avant la dégradation ; il ne s'est pas passé grand-chose après. Dans le même ordre d'idées, la crise aurait-elle été évitée si les agences avaient alerté plus tôt sur les subprimes ? Au final, ne surestime-t-on pas l'impact des décisions de notation ?