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Interventions sur "OTAN" de Jean-Pierre Chevènement


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Je ne crois pas que le désir de consolider la position en politique intérieure soit déterminant pour les dirigeants russes. Le problème pour les Russes, c'est celui de l'étranger proche. Il y a, à mes yeux, le problème d'une « troisième Europe » qui n'a jamais été réglé. Des pays européens qui ne font pas partie de la Russie et qui n'ont pas été intégrés à l'Union européenne ou à l'OTAN, comme la Biélorussie, l'Arménie, la Géorgie, et bien sûr l'Ukraine, où 25 millions de Russes vivent sous un statut de minorité. Les Russes n'ont pas vu d'un bon oeil la « révolution de couleur », ni la tentative d'intégration de l'Ukraine à terme à l'OTAN, pour des raisons historiques et en raison d'intrications économiques. Ce qui a surtout motivé les Russes, c'est la crainte de voir le contrat...

...jourd'hui une sortie de la France du commandement intégré est une non option. Vous avez raison de le dire. Je pense d'ailleurs que cette réponse était attendue. Mais vous avez ajouté quelque chose de très important. Il faut que la France soit en mesure de garder une capacité propre d'analyse et d'anticiper. Et vous avez mentionné un très bon exemple avec le système de défense anti-missiles de l'OTAN. Il est évident que sur cette question, il existe un désaccord de fond entre les pays dotés de l'arme nucléaire, comme la France et le Royaume-Uni, et les autres, en particulier l'Allemagne. Il faut le dire. Car, sinon, nous risquons d'être pris dans un engrenage. La voix de la France doit donc se faire entendre en amont, au sein de l'alliance, comme d'ailleurs hors de l'Alliance au sein d'autr...

Je vous remercie, Monsieur l'ambassadeur, pour la clarté de votre exposé. Votre présentation des enjeux du prochain Sommet de Chicago, illustre, à mes yeux, les ambigüités nées de la réintégration pleine et entière de la France au sein de l'OTAN, qu'il s'agisse de la dissuasion nucléaire, de la défense anti-missiles, des financements en commun ou encore de l'Afghanistan. J'ai le sentiment que nous avons un peu perdu nos fondamentaux. Je souhaiterais toutefois vous interroger à propos de l'Iran. Est-ce que la position française reste de désapprouver toute opération militaire qui n'aurait pas reçu l'aval du Conseil de sécurité des Nations...

Ne pensez vous pas que la position française sur la dissuasion nucléaire, qui est contestée dans son fondement par l'Allemagne, est fragilisée par le retour plein et entier de la France au sein de la structure de commandement intégré de l'OTAN et le discours de Prague d'Obama, comme l'illustrent les discussions actuelles autour de la nouvelle posture de défense et de dissuasion et l'idée de « garanties négatives de sécurité » ? Or, alors que les arsenaux nucléaires se développent dans le monde, notamment en Asie, ce discours me paraît totalement en décalage, même s'il peut trouver un écho dans l'opinion publique, et il me paraît indis...

Le Président de la République a évoqué un retrait anticipé de nos troupes d'Afghanistan. Je voudrais rappeler que la France est engagée en Afghanistan dans une mécanique dont nous ne maîtrisons pas les ressorts puisqu'elle est pilotée directement par les Etats-Unis par le biais de l'OTAN, qui est une organisation où la France ne joue qu'un rôle réduit. Actuellement, le processus de transition et le transfert progressif aux forces de sécurité afghanes sous la responsabilité du gouvernement afghan se télescope avec le processus de réconciliation, lancé par le président afghan Hamid Karzai, qui vise à renouer avec les talibans, qui viennent d'ailleurs d'ouvrir un bureau de représe...

... Europe. Ces armes n'entrent pas dans le champ du traité New Start, et la Russie en conserve plusieurs milliers, ce qui compense, à ses yeux, le mauvais état de ses forces conventionnelles. Cela pose néanmoins problème. Le point de vue allemand sur l'avenir des quelques centaines d'armes nucléaires tactiques qui sont sous double clé, celle des Américains et celle de certains alliés européens de l'OTAN, a-t-il évolué ? Pensez-vous souhaitable que la sécurité européenne repose à long terme sur des armes nucléaires exclusivement américaines, exception faite de la dissuasion française et britannique ? Par ailleurs, concernant la Libye, la résolution 1973 se fonde sur la responsabilité de protéger les populations civiles. Comment voyez-vous l'exercice de cette responsabilité ? Sur quels éléments ...

Je constate en premier lieu que la défense antimissile est un investissement hors de prix dans le contexte actuel. Les Etats-Unis ont dépensé 10 milliards de dollars par an depuis dix ans, ce qui crée un doute sur les chiffres dérisoires qui sont avancés par l'OTAN. Deuxièmement, le système reste aléatoire, puisque l'on ne prétend pas mettre en place un bouclier étanche. Troisièmement, ce sera un système sous contrôle américain, tant au niveau de la décision que de la technologie. En ce qui concerne les décisions de principe qui seront arrêtées à Lisbonne, peut-on se placer en opposition frontale en disant : « non ce n'est pas possible - nous n'avons pas d'...

Le Premier Secrétaire général de l'OTAN, Lord Ismay, avait défini en ces termes la vocation de l'organisation : « to keep the Russians out, the Americans in and the Germans down ». Certes la situation a changé depuis la chute du rideau de fer, mais si on remplace les Allemands par les Européens, cette définition ne reste-t-elle pas valable aujourd'hui ? A la lecture du dernier ouvrage de Zbigniew Brzezinski et Brent Scowcroft, intitulé...

...tenaires européens sur le stationnement en Europe des armes nucléaires tactiques américaines a-t-elle évolué ? Général Stéphane Abrial - Effectivement. Alors que les représentants de cinq pays européens avaient demandé publiquement le retrait des armes nucléaires tactiques américaines stationnées en Europe, la question a été tranchée lors de la réunion des ministères des affaires étrangères de l'OTAN à Tallinn. Tout en réaffirmant l'objectif à long terme d'une réduction de la posture nucléaire de l'OTAN, ceux-ci ont affirmé qu'il était nécessaire actuellement de conserver cette présence et que tout retrait devait se faire de manière concertée. Il s'agit là également de l'une des recommandations du groupe d'experts sur le nouveau concept stratégique de l'OTAN.

a rappelé que la doctrine nucléaire de l'OTAN s'appuyait sur la notion de dissuasion élargie, traduisant la garantie apportée aux pays alliés par les forces nucléaires américaines, la déclaration d'Ottawa de 1974 reconnaissant par ailleurs que les forces nucléaires de la France et du Royaume-Uni jouent un rôle dissuasif propre contribuant au renforcement global de la dissuasion de l'Alliance. Il a également rappelé que le dispositif nucléair...

a également souhaité savoir si l'Assemblée nationale et le Sénat pourraient se prononcer par un débat et un vote sur la réintégration de la France dans l'OTAN.

...e les Etats-Unis et la Russie sur l'élimination des armes nucléaires tactiques. Il a souhaité connaître la position de l'Allemagne sur le stationnement d'armes nucléaires américaines en Europe et il s'est demandé si la France avait intérêt à prendre position sur cette question. Par ailleurs, il a exprimé ses doutes profonds sur l'argument selon lequel une implication renforcée de la France dans l'OTAN lèverait les suspicions de nos partenaires et favoriserait le développement de la PESD. Il a observé que certains officiers français recherchaient dans l'OTAN une reconnaissance de la part des chefs militaires américains et il a souligné le risque, à travers l'intégration, d'un relâchement de l'effort national de défense et d'affaiblissement de notre posture. Enfin, il a souhaité des précisions s...

a estimé que le conflit russo-géorgien illustrait les risques que faisait courir à l'OTAN un élargissement aux pays du Caucase. Si la Géorgie avait été membre de l'OTAN en août dernier, les pays alliés n'auraient eu le choix qu'entre un engagement dans ce conflit très éloigné de leurs véritables intérêts stratégiques, ou une non-intervention qui aurait constitué un grave manquement à l'obligation de défense collective.

a fait part des interrogations grandissantes sur la vocation de l'OTAN dans le nouveau contexte stratégique. Il a observé que l'OTAN était engagée en Afghanistan, fort loin de la zone euro-atlantique, et il s'est inquiété d'une forme de dérive qui la détourne de sa vocation initiale en la transformant en instrument au service de la politique américaine.

a estimé que la perception de notre politique étrangère dans le monde était en partie liée à la position particulière que nous avions adoptée au sein de l'OTAN. Il a par ailleurs réitéré ses interrogations sur la finalité de l'OTAN et mis en garde contre toute tentation de créer un bloc occidental qui accentuerait les clivages avec les pays du Sud.