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Interventions sur "commandement" de Jean-Pierre Chevènement


4 interventions trouvées.

Votre remarquable rapport est à la fois réaliste et dynamique. Réaliste, car tout le monde est bien obligé de convenir comme vous qu'aujourd'hui une sortie de la France du commandement intégré est une non option. Vous avez raison de le dire. Je pense d'ailleurs que cette réponse était attendue. Mais vous avez ajouté quelque chose de très important. Il faut que la France soit en mesure de garder une capacité propre d'analyse et d'anticiper. Et vous avez mentionné un très bon exemple avec le système de défense anti-missiles de l'OTAN. Il est évident que sur cette question, il e...

Ne pensez vous pas que la position française sur la dissuasion nucléaire, qui est contestée dans son fondement par l'Allemagne, est fragilisée par le retour plein et entier de la France au sein de la structure de commandement intégré de l'OTAN et le discours de Prague d'Obama, comme l'illustrent les discussions actuelles autour de la nouvelle posture de défense et de dissuasion et l'idée de « garanties négatives de sécurité » ? Or, alors que les arsenaux nucléaires se développent dans le monde, notamment en Asie, ce discours me paraît totalement en décalage, même s'il peut trouver un écho dans l'opinion publique, et ...

...s faramineuses qu’il faudrait engager pour « rester dans la course ». Le troisième fait nouveau, c’est la volonté du Président de la République de réintégrer l’OTAN, devenue l’instance d’élaboration et de mise en œuvre de la politique de défense des pays de l’Union européenne. Nous sommes coincés ! Nous allons payer 200 millions de dollars – c’est que l’on nous dit - pour l’accès au système de commandement et de contrôle, dit C2. Cela fait 25 millions pour la France, si mes calculs sont bons. En fait, le coût est évidemment sous-évalué. La seule défense de théâtre pourrait coûter 833 millions d’euros, ce à quoi il faudrait ajouter le coût des phases 3 et 4, qui, lui, sera tout à fait exorbitant, et il n’est pas chiffré. Rappelons que l’OTAN accuse cette année un déficit de 650 millions d’euros, q...

a évoqué le débat sur l'antagonisme ou la complémentarité entre dissuasion et défense antimissile. Il a souligné le caractère crucial du système de commandement d'un tel dispositif, estimant que les délais de décision très brefs, nécessaires à l'interception d'une attaque, aboutiraient à s'en remettre, dans ce domaine, aux seules autorités américaines. Dans ces conditions, il a douté que la France puisse, d'une manière ou d'une autre, s'associer à ce dispositif, et il s'est interrogé sur la possibilité, pour l'Europe, de disposer de moyens d'alerte avanc...