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Il remet à demain la solution du problème. L’arbre grec ne doit pas cacher la forêt, c’est-à-dire la crise de la monnaie unique. Cette dernière souffre d’un vice constitutif : avoir juxtaposé des pays très différents de par leur économie, leur culture, leurs orientations politiques. Les cinq pays sous tension ont, pris ensemble, une dette cumulée de plus de 3 000 milliards d’euros. Or les ressources du Fonds européen de stabilité financière sont de 440 milliards d’euros : c’est très insuffisant.
Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, devant une crise majeure qui se répercutera immanquablement dans l’ordre international et dans la vie de dizaines de millions de nos concitoyens, l’appel à dépasser des clivages devenus secondaires n’est pas à rejeter a priori. Mais on ne peut pas parler d’« union nationale » sans qu’un grand débat national ait eu lieu. Or M. le ministre nous a dit, d’une part, qu’aucune banque ne ferait faillite, d’autre ...
Ne nous voilons pas la face ! Contrairement à ce que semble croire M. le président de la commission des finances, cette crise sera profonde et durable, à la mesure des déséquilibres qui se sont creusés non seulement entre l’économie réelle et l’économie financière, mais aussi dans l’habitude prise par les États-Unis, au cœur d’une globalisation qu’ils ont impulsée depuis plus de trente ans, de vivre très au-dessus de leurs moyens, s’endettant à tout va – 316 % de leur PIB –, captant 80 % de l’épargne mondiale, avec un d...
...ayer cette dérive qui ne date pas d’hier. Il faudra du temps pour que les ménages américains se remettent à épargner, pour que les États-Unis rétablissent leurs comptes extérieurs et délaissent en définitive le rêve impossible d’un empire universel qu’ils n’ont plus les moyens de soutenir en acceptant d’être la grande nation qu’ils sont, dans un monde devenu irréversiblement multipolaire. Cette crise n’est pas simplement psychologique, n’en déplaise à M. Minc. Elle clôt un cycle de trente ans qui avait commencé avec l’élection de Mme Thatcher et de M. Reagan et peut-être avant avec le flottement des monnaies autour du dollar. Elle clôt le cycle de la finance globalisée, des marchés ouverts « à coups de barre à mine », la fin de toutes les protections avec l’OMC se substituant au GATT, le cycl...