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Interventions sur "l’enseignement" de Jean-Pierre Chevènement


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Voici la rédaction ultime que, à force de concessions, je suis prêt à proposer : « à partir de la première année du deuxième cycle de l’enseignement supérieur sauf exception autorisée par le Gouvernement. » On m’a en effet objecté les programmes Erasmus et les bourses Marie Curie, mais rien n’empêche, par une circulaire envoyée aux recteurs, de permettre l’accueil d’étudiants concernés par ces dispositifs. Je pense qu’il faut marquer une volonté politique. Voulons-nous défendre la francophonie et la langue française, quitte à faire preuve d...

Monsieur le président, madame la ministre, pour la première fois, un projet de loi vise à définir une stratégie d’ensemble à la fois pour l’enseignement supérieur et pour la recherche. Je tiens à saluer cette ambition qui répond au défi que nous jettent les pays avancés – États-Unis, Japon, Allemagne –, mais aussi, de plus en plus, les pays émergents – Chine, Corée et Inde, en particulier. Les vieux pays industrialisés n’ont plus le monopole de la science et de la technologie : voilà un fait dont chacun doit se pénétrer. À cette situation radica...

Ceux qui le souhaitent doivent s’inscrire dans les sections de techniciens supérieurs, les STS, plutôt qu’en licence. Sans doute faut-il multiplier les STS, mais vous allez pouvoir le faire, puisque vous vous êtes dotée d’un plan général de développement de l’enseignement supérieur, incluant les formations « post bac », ce qui est une bonne chose ! Quant aux bacheliers technologiques, la fixation des quotas dans les IUT doit se faire en concertation avec les établissements. L’orientation par l’échec n’est jamais souhaitable ! Il faut surtout renforcer la formation générale dans les programmes des baccalauréats technologiques pour que les titulaires de ces dernier...

De même, la formation en alternance dans l’enseignement supérieur, notamment par la voie de l’apprentissage, a encore beaucoup de progrès à faire dans notre pays, si l’on compare notre situation avec celle de l’Allemagne. En ce qui concerne les écoles supérieures du professorat et de l’éducation, il ne suffit pas de former les futurs enseignants à l’intérieur de l’université ou au contact du terrain. Si l’on veut vraiment refonder l’école de la Répub...

Le français doit pouvoir tout dire. C’est pourquoi, sans exclure que des formations puissent être assurées dans une autre langue que le français à partir d’un niveau master, j’ai déposé un amendement visant à restreindre le champ trop large des exceptions au principe constitutionnel de l’enseignement en français. Je souhaite, naturellement, que nous allions vers un accueil plus large des étudiants étrangers. J’ai bien noté qu’une mise à niveau de ceux d’entre eux qui ne pratiquent pas notre langue serait assurée et qu’il serait procédé à une « évaluation » au moment de l’obtention du diplôme. Mais ce mot d’ « évaluation » est faible : je préférerais qu’un pourcentage soit fixé pour l’enseign...

...s ouvriers qualifiés, les techniciens, les ingénieurs, les chercheurs dont a besoin un pays moderne, pleinement engagé dans la compétition mondiale. Lorsque, en 1984, j’avais défini, dans une perspective de démocratisation, un objectif de 80 % de jeunes atteignant le niveau du bac – et non, madame Morin-Desailly, obtenant le bac –, car nous en étions à l’époque à 40 %, lorsque j’avais revalorisé l’enseignement professionnel, en créant les bacs pro, et régionalisé la construction ainsi que l’équipement des lycées, je m’étais tourné vers une société d’études, filiale de la Caisse des dépôts et consignations, qui a produit une étude prévisionnelle de ce que pourrait être la structure de la population active de la France en l’an 2000. Quand on veut parler du lycée, c’est ainsi qu’il faut réfléchir : en pa...